Paris 2024 - Thomas Voeckler : «Beaucoup se foutent de ma gueule... »
Avec deux médailles décrochées sur la course en ligne masculine des Jeux olympiques de Paris 2024, Thomas Voeckler avait de très bonnes raisons d'être très satisfait de sa journée. Respectivement médaillés d'argent et de bronze à l'issue d'une course rondement menée par l'équipe de France, Valentin Madouas et Christophe Laporte ont apporté deux nouvelles breloques à l'impressionnant bilan possédé par le sélectionneur français. "Ce résultat n'est pas inespéré, j'étais convaincu que c'était possible. Ils ont été admirables", explique Thomas Voeckler quelques minutes après l'arrivée de cette course olympique.
Vidéo - Voeckler s'exprime après les deux médailles françaises
#Paris2024 Remco Evenepoel écrase la course olympique et signe un doublé historique après sa victoire sur le chrono. Deux Français monteront sur le podium ! Valentin Madouas termine 2e devant Christophe Laporte. pic.twitter.com/49OEY9OKRy
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) August 3, 2024
"On n'a aucun regret puisque le plus fort a gagné"
"Beaucoup se foutent de ma gueule en se demandant ce que je vais sortir. Je ne sais pas si j'ai sorti un truc ou quoi, mais on a juste fait ce qu'on avait à faire. On a fait deuxième et troisième, mais ça aurait aussi pu faire septième, dixième ou quinzième. Aujourd'hui (samedi), ça a plus que marché puisqu'on a deux médailles aux Jeux olympiques à domicile, en sachant qu'on n'a aucun regret puisque le plus fort a gagné", dit-il en faisant référence à la démonstration réalisée par le Belge Remco Evenepoel.
"Si l'échappée avait pris trois quarts d'heure d'avance, je n'aurais mis personne à rouler..."
Expliquant que la tactique de l'équipe de France n'avait pas été adaptée pendant la course, Thomas Voeckler est revenu sur ce qu'il voulait faire sur cette course en ligne des Jeux olympiques de Paris 2024. "On n'avait pas le favori, donc il ne fallait pas travailler en tête de peloton pour ne pas cramer un bonhomme. L'échappée a pris un quart d'heure d'avance à un moment, mais si elle avait pris trois quarts d'heure, je n'aurais mis personne à rouler non plus. Ensuite, il fallait créer du mouvement sans pour autant se sacrifier, et surtout être vigilant. Les gars ont fait un travail magnifique, je les remercie", explique-t-il, avant de poursuivre.
"Une médaille ou le titre, je savais que c'était possible"
"Aujourd'hui (samedi), on a fait comme j'étais convaincu. Avant de parler tactique et avant d'arriver sur ces JO, j'avais dit à mes coureurs de me faire confiance. Compte tenu de nos forces et de celles de nos adversaires, j'étais convaincu que c'était la seule manière d'y arriver. Faire deuxième et troisième, c'est le bonus, mais une médaille ou le titre, je savais que c'était possible. Je me suis cassé la tête, je me suis mis en danger, je leur ai donné toute la force que j'avais en moi, mais ce sont eux qui pédalent et ils ont fait deux et trois, tandis que Julian (Alaphilippe) et Kévin (Vauquelin) ne sont pas loin derrière", conclut Thomas Voeckler.