Paris 2024 - Julian Alaphilippe : «Il faut savoir rester à sa place... »
De retour en France après avoir participé la semaine dernière au Tour de République Tchèque, sur lequel il a gagné une étape, Julian Alaphilippe était en conférence de presse ce jeudi matin pour évoquer la course en ligne des Jeux olympiques de Paris 2024, qui aura lieu samedi et est l'un des grands objectifs de sa saison. Habitué à briller avec le maillot de l'équipe de France sur le dos, l'ancien double champion du monde va prendre part à sa deuxième course olympique, huit ans après avoir échoué au pied du podium à Rio de Janeiro. Connaissant donc l'atmosphère des JO et la particularité de l'épreuve olympique, le coureur de la Soudal Quick-Step estime toutefois que ce n'est pas un énorme atout.
Vidéo - Julian Alaphilippe s'exprime à 2 jours de la course des JO
"Ça fait déjà un moment que c'est dans ma tête et que je me prépare pour ça"
"J'ai l'expérience des Jeux olympiques 2016, mais c'est une course complètement différente de Rio. Déjà, on est à domicile, donc c'est vraiment un contexte particulier pour nous, mais qui est positif et dont il va falloir se servir. Et le parcours n'a rien à voir non plus", explique-t-il, avant d'évoquer l'importance que ces Jeux olympiques de Paris ont à ses yeux. "Ça a une place unique. Ça me tient à coeur et ça ne peut pas être un objectif lambda. J'avais fait le choix de laisser ma place à Tokyo pour la naissance de mon fils, mais j'avais dit que j'espérais être à Paris, et on y est. Ça fait déjà un moment que c'est dans ma tête et que je me prépare pour ça."
Impatient d'être à samedi et de prendre le départ de cette course en ligne, le Français de 32 ans est-il galvanisé par les excellents résultats obtenus pour le moment par l'ensemble de la délégation française ? "Je ne suis pas galvanisé, mais on ressent l'effet positif et cette atmosphère particulière aux Jeux olympiques. Je suis content de voir les équipes de France gagner, et notamment Léon Marchand hier (mercredi) avec ses deux médailles d'or. Tout le monde vibre. Même si on est super concentrés sur notre course, ça ne nous empêche pas de suivre ce qu'il se passe aux JO. Il y a une vague positive, avec beaucoup de succès et de médailles, ça fait plaisir à voir, que ce soit pour les athlètes mais aussi pour les équipes de France."
"J'ai fait une belle saison, meilleure que les dernières, mais pas tonitruante non plus"
Contrairement à ses coéquipiers Christophe Laporte, Valentin Madouas et Kévin Vauquelin, Julian Alaphilippe n'a pas le Tour de France dans les jambes avant de participer à ces JO de Paris 2024. Avantage ou inconvénient selon le principal intéressé ? "Je suis le seul coureur de l'équipe de France à ne pas avoir fait le Tour, c'est une approche différente de mes trois collègues, mais je ne pense pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise approche", estime le natif de Saint-Amand-Montrond, avant de poursuivre.
"Je sors bien du Tour de République Tchèque, c'était important pour moi d'y participer afin de terminer ma préparation. Je me sens bien, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour avoir une bonne préparation, et maintenant il n'y a plus qu'à y aller samedi et donner le maximum", explique celui qui ne fait pas partie des grands favoris à la victoire sur le circuit parisien. "Le fait d'être présenté comme un outsider, c'est juste la réalité, il faut savoir rester à sa place. J'ai fait une belle saison, meilleure que les dernières, mais pas tonitruante non plus ou de là à arriver en tant que favori sur ces Jeux."
"Avec Thomas Voeckler, ça fait un petit moment que ça marche bien"
Enfin, Julian Alaphilippe a été amené à évoquer la relation particulière qu'il entretient avec son sélectionneur Thomas Voeckler, sous les ordres duquel il a décroché deux fois consécutivement le maillot arc-en-ciel de champion du monde. "Avec Thomas, ça fait un petit moment que ça marche bien. On s'entend très bien, on a un échange plutôt facile, et c'est important d'avoir ce feeling-là pour aller chercher des résultats. On se ressemble beaucoup sur le vélo en tant que coureur, on a la même mentalité", conclut le puncheur tricolore.