Milan-San Remo - John Degenkolb s'impose au sprint
Le 106e Milan-San Remo se déroulait ce dimanche 22 mars pour la première classique World Tour (et la plus longue !) de la saison remportée en 2014 par le Norvégien Alexander Kristoff (Team Katusha). Sur la Via Roma, de retour dans le tracé, c'est John Degenkolb (Team Giant-Alpecin) qui s'est adjugé pour la première fois La Primavera.
11 hommes pour ouvrir la route
Au départ de Milan, le Team Novo Nordisk anime la course pour former une échappée de 11 coureurs : Julien Bérard (Ag2r La Mondiale), Stefano Pirazzi (Bardiani-CSF Inox), Tiziano Tall'Antonia (Androni Giocattoli), Serge Pauwels (MTN-Qhubeka), Matteo Bono (Lampre-Merida), Adrian Kurek (CCC Polsat-Polkowice), Marco Frapporti (Androni Giocattoli), Jan Barta (Bora-Argon 18), Juan Sebastian Molano (Team Colombia), Maarten Tjallingii (Team LottoNL-Jumbo), 3e de Paris-Roubaix en 2011, et Andrea Peron (Novo Nordisk), qui se confiait à Cyclism'Actu avant la course. Ce groupe va compter jusqu'à 11 minutes d'avance avant de voir l'écart descendre aux alentours de 4 minutes à une centaine de kilomètres de l'arrivée, une fois le Turchino franchi. La chasse est menée par les équipes Tinkoff et Katusha, rapidement soutenues par les Etixx-Quick Step et les Trek Factory Racing. Sous leur impulsion, l'écart chute à 3'26" à 60km de la ligne.
La Cipressa opère une première sélection
A l'approche de Laigueglia et des Capi, les principaux favoris remontent dans les premières positions du peloton secoué par une chute sans gravité dans les premières rampes du Capo Mele. Molano est lui distancé de l'échappée. Il faut attendre le Capo Berta pour voir les premières escarmouches : sous l'impulsion de Pirazzi, l'échappée se disloque. Seuls Bono, Pauwels et Bérard sont capables de l'accompagner pour former un quatuor en tête de course. Le Team Sky se lance à vive allure dans la descente. Plusieurs coureurs chutent lourdement et Luke Rowe, Geraint Thomas ainsi que Ben Swift (Team Sky) se retrouvent tous les trois en contre derrière un homme désormais seul en tête : Matteo Bono.
De nombreuses attaques secouent La Cipressa pendant qu'Arnaud Démare (FDJ) dit adieu à ses chances en étant retardé sur chute. Sylvain Dillier, Greg van Avermaet (BMC Racing Team), Geraint Thomas, Ben Swift (Team Sky) et Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step) forment un temps un groupe dangereux mais sont rapidement ramenés dans le rang par le peloton. Juan Jose Lobato (Movistar Team), Sonny Colbrelli (Bardiani-CSF Inox), Nacer Bouhanni (Cofidis, Solutions Crédits), Mark Cavendish (Etixx-Quick Step) et le tenant du titre Alexander Kristoff (Team Katusha) montrent eux des signes de fatigue en queue.
Personne ne profite du Poggio
Au pied de la descente, Daniel Oss (BMC Racing Team) et une nouvelle fois Geraint Thomas prennent les commandes de la course. L'Italien et le Gallois comptent 20 secondes de marge à 14km de San Remo. C'est avec cet avantage qu'ils se présentent au pied du Poggio. Malgré quelques accélérations de Philippe Gilbert (BMC Racing Team), van Avermaet ou Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) c'est un peloton d'une trentaine d'éléments qui bascule quasiment groupé dans la descente où Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka), Gilbert, Michal Kwiatkowski (Etixx-Quick Step) et Stybar vont au sol.
La victoire se décide au sprint. Kristoff est lancé très tôt par Luca Paolini (Team Katusha) mais semble résister jusqu'au bout. Il se fait cependant déborder dans les tous derniers mètres par la puissance de John Degenkolb (Team Giant-Alpecin) qui s'impose devant le Norvégien et Michal Matthews (Orica GreenEDGE).