La Vuelta - Une édition intense de bout en bout en 2016
Par Cyprien BRICOUT le 09/01/2016 à 14:45
Vidéo - Le parcours de La Vuelta 2016 en 3D
Le parcours de La Vuelta 2016 vient d'être officiellement dévoilé, ce samedi, à Saint-Jacques-de-Compostelle. La course, qui débutera le 20 août prochain, restera un long moment dans le nord-ouest du pays, en Galice, et se concluera à Madrid, après un court passage par les Pyrénées et la côte méditerranéenne. Une nouvelle fois, le profil des étapes laisse présager trois semaines intenses, qui ne laisseront pas beaucoup de répit à un peloton qui sera certainement fatigué des Jeux Olympiques, un des objectifs principaux de la plupart des cadors du peloton. 3277 kilomètres seront parcourus, pour un total de 10 arrivées au sommet, qui devraient assurer un spectacle et une bataille entre les favoris lors de chacun des 21 jours de course. L'étape-reinede cette 71e édition devrait se dérouler en France, avec un passsage sur le Col d'Aubisque. Les estimations accordent sept étapes propices aux sprinteurs, tandis que deux journées seront consacrées au chrono, ce qui laisse aux grimpeurs et baroudeurs 12 étapes et moyenne et heute montagne pour s'exprimer.
La Galice le Nord à l'honneur
La première étape se disputera sous la forme d'un contre-la-montre par équipes de près de 30 kilomètres autour du lac d'Ourense, et pourrait d'ores et déjà creuser quelques écarts entre les concurrents directs à la victoire finale. Dès le lendemain, l'Alto Montouto se dressera sur la route des coureurs et désignera le premier détenteur du maillot de meilleur grimpeur. Toutefois, le final à Baiona, sur la côte atlantique devrait sourire à un sprinteur. La troisième étape entraînera peut-être un changement de maillot rouge, avec une première arrivée difficile dans des paysages somptueux, au belvédère d'Ézaro, surplombant l'océan, où Joaquim Rodriguez s'était imposé en 2012.
La quatrième journée se terminera une nouvelle fois au sommet d'une ascension, plutôt facile toutefois : celle de San Andrés de Teixido, pour une arrivée inédite. Lugo accueillera la ligne le lendemain, qui sera certainement coupée par un peloton compact mené par un sprinteur. Alexandr Vinokourov y avait levé les bras en 2006. Les hommes rapides auront plus de mal à jouer la gagne le lendemain à Luintra Ribera Sacra, où un petit groupe de bons grimpeurs ou de baroudeurs aura ses chances, au bas d'une petite descente. Enfin, Puebla de Sanabria sera la dernière ville-arrivée de la première semaine, et pourrait de nouveau sourire à un échappé.
Une deuxième semaine chargée
La huitième étape sera plutôt facile sur les 170 premiers kilomètres, qui mèneront à l'ascension de La Camperona, sur les contreforts des Pyrénées, dont le sommet est à près de 1600 mètres d'altitude, et qui avait souri à Ryder Hesjedal en 2014. Après une journée qui s'annonce mouvementée le dimanche, les coureurs auront à gravir la montée vers El Naranco, qui sera révélatrice de la forme de chacun avant d'attaquer les étapes les plus difficiles de l'épreuve. En 2013, Purito Rodriguez y avait remporté l'antépénultième étape. La dixième étape, le lundi, s'annonce très compliquée pour ceux qui ne sont pas à leur aise sur les longues ascensions. La ligne sera tracée aux lacs de Covadonga. Przemyslaw Niemiec avait devancé Alejandro Valverde il y a deux ans sur cette même arrivée.
Après la première journée de repos, le peloton repartira de Colunga, et reviendra sur la côte, pour 160 kilomètres sur le plat, avant de s'élever vers Peña Cabarga, qui accueillera l'arrivée, pour la première fois depuis 2011. À l'époque, c'est Chris Froome qui s'y était montré le plus fort. La journée de jeudi au coeur du Pays basque sera plus calme, avec quatre ascensions tout de même, mais une arrivée à Bilbao, au bas d'une descente, qui pourrait permettre le succès d'un opportuniste, mais ne pas entraîner d'écarts importants. Le jeudi sera éprouvant pour les coureurs, qui devront se farcir les 212 kilomètres d'une étape casse-pattes, avec sept ascensions répertoriées, un petit passage en France, et une descente de cinq kilomètres vers Urdax-Dantxarinea pour finir.
Enfin, l'étape-reine de l'épreuve surviendra le samedi 3 septembre. Le peloton repartira de la ville-arrivée de la veille, et ne feront que quelques hectomètres de l'autre côté de la frontière. Dès le début de journée, l'étape sera placée sous banière tricolore, et les Pyrénées françaises seront à l'honneur. Le col Inharpu, le col de la Pierre Saint-Martin et le col de Marie-Blanque s'enchaîneront, avant que l'Aubisque se dresse sur la route des favoris, à qui l'étape devrait être promise. La vainqueur du jour, à 1705 mètres d'altitude, frappera un grand coup en vue de la victoire finale.
La bataille jusque Madrid
En récompense de cette journée sans pitié, les organisateurs ont réservé aux coureurs l'étape la plus courte des trois semaines pour le lendemain. Malgré les 120 petits kilomètres prévus, le profil ne sera pas facile, avec trois ascensions répertoriées, dont la montée finale vers la station d'Aramón Formigal. Ceux qui auront réussi à économiser assez d'énergie le samedi pourront jouer leur carte dans l'échappée du jour, qui aura toutes ses chances. Après un transfert vers la côte méditerranéenne, les sprinteurs seront de retour sur le devant de la scène lors de la seizième étape, à Peñiscola, sur le littoral. La journée de repos du lendemain sera suivie le mercredi par une nouvelle étape se terminant au sommet à Llucena, pour un nouveau final inédit. Les quatre derniers kilomètres montent en moyenne à près de 13%, et comprends passages à 21%.
Le jeudi, la dix-huitième étape sera la dernière chance de victoire avant Madrid pour les sprinteurs, qui auront coché cette arrivée à Gandía. Suivra une nouvelle journée décisive pour le général : un contre-la-montre de 39 kilomètres entre Xàbia et Calp, avec une partie le long de la mer. Le lendemain, les dernières forces des baroudeurs seront jetées pour une dernière chance de victoire, au sommet du col d'Aitana, après 22 kilomètres d'efforts à près de 6% de moyenne. Damiano Cunego y avait gagné en solitaire en 2007. Le maillot rouge, s'il n'a pas encore acquis assez d'avance, sera inquiété par tous ses suiveurs qui tenteront le tout pour le tout. Enfin, la dernière étape s'élancera de Las Rozas, et se terminera à Madrid, suite à un défilé de 102 kilomètres. Les sprinteurs voudront y remporter une dernière victoire de prestige.
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