La Méditerranéenne - Jan Bakelants : «Je devais gagner»
Par Benoit LAURENTI & Cyprien BRICOUT le 13/02/2016 à 20:28
Vidéo - Bakelants avait porté le maillot jaune sur le Tour 2013
Jan Bakelants a terminé troisième de la troisième étape de La Méditerranéenne. Devancé par Andrei Grivko et Matthieu Ladagnous, le Belge occupe aussi la troisième place du classement général. Le coureur d'Ag2r la Mondiale, qui avait quelques regrets après la deuxième étape, a décrit sa performance pour Cyclism'Actu.
Jan, vous êtes passé proche de la gagne encore une fois aujourd'hui, vous semblez être déçu.
Oui, Mikaël et moi avons laissé partir Grivko. Après, j'ai fait la descente, mais vous avez vu comme j'étais sec sur le final. Il m'a manqué deux kilomètres de montée supplémentaires. C'était une course très dure, on a souvent vu ça. On a aussi vu les quatre saisons, ce qui a été très dur. Il y a eu des moments où j'avais froid, puis des moments où j'ai eu très chaud à la fin.
C'était une journée folle, comme l'avez-vous vécue ?
À mon avis, avec les jambes que j'avais, je devais gagner. Mais je n'étais pas assez confiant, j'ai dit à Mika (Chérel, ndlr) et à Cyril (Gautier, ndlr) d'attaquer, mais ça n'a pas permis de créer une situation assez avantageuse. L'équipe a commencé à rouler mais l'échappée avait pris pas mal d'avance. Derrière, tout le monde me regardait, ils ont repris 50 secondes. C'est beaucoup, car les cols ne sont pas assez durs pour creuser des gros écarts. J'ai attaqué immédiatement, dès le pied, mais tout le monde m'a contré, jusqu'au bout. J'ai réussi une deuxième fois à lâcher tout le monde, avec Alexis (Vuillermoz, ndlr). J'ai fait le maximum, mais il y avait trop d'écart avec l'avant de la course, et Grivko a été fort.
La bonne nouvelle, c'est que la condition est là, avec vos performances cette semaine. De bon augure pour demain ?
Oui, je sais que la condition est là. Mais avec des jambes comme ça, on n'a pas souvent de telles opportunités, et j'aurais dû gagner. Tout le monde a beaucoup gaspillé d'énergie aujourd'hui, donc tout le monde va être fatigué. C'est une Méditerranéenne très, très dure, beaucoup plus dure qu'au début. Il est clair que ce n'est pas fini, mais j'ai peur de ne pas être dans la situation la plus intéressante.
On vous a vu briller en Italie en 2015, notamment en fin de saison. L'objectif est-il de réussir dès votre première course italienne, à San Remo ?
Oui, c'est cela. Je veux être là dès les premières courses. Je montre ici que la forme est déjà de très haut niveau. D'ici là, je participerai au Tour de La Provence, la Classic Sud Ardèche et la Drôme Classic, et le Tirreno.
Propos recueillis par Cyprien Bricout.