Paris 2024 - Thomas Voeckler: «Julian Alaphilippe, c'est normal qu'il soit là»
Ce dimanche 4 août aura lieu la course en ligne masculine des Jeux Olympiques, une course importante pour les Français qui courront à domicile et auront à cœur de briller sur les routes nationales. Ce sont Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step), Christophe Laporte (Visma | Lease a Bike), Valentin Madouas (Groupama FDJ) et Kévin Vauquelin (ARKEA B&B HOTELS) "qui vont représenter la France et personnellement, j’en suis très fier", a confié Thomas Voeckler, le sélectionneur de l’équipe de France masculine en conférence de presse ce jeudi.
Vidéo - Thomas Voeckler en conférence de presse
#CyclismActu : J-1 avant la course en ligne… Et Thomas Voeckler justifie sa sélection.👀
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) August 2, 2024
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"J’ai dû mettre de côté l’affectif, au moment de la sélection"
Parfois controversé, Thomas Voeckler a tenu à rappeler que cette sélection n'avait pas effectué par son affectif. "Évidemment, Julian c’est un coureur que j’apprécie comme j’apprécie Christophe, Kévin et Valentin, et bien sûr d’autres coureurs qui ne sont pas là. Je tiens à rappeler que ce côté affectif n’a pas joué sur la présence de Julian au sein de cette équipe. Julian, c’est normal qu’il soit là compte-tenu de ce qu’il a fait, j’ai estimé logique qu’il représente l’équipe de France. J’ai dû mettre de côté l’affectif au moment de la sélection, parce que en tout cas moi, je ne fais pas de sélection en fonction de l’affectif."
"Les coureurs vont vivre quelque chose de fort, avec un public qui va pousser très très fort"
A l'image des championnats du monde, les Jeux Olympiques se livrent souvent à une course épique, décousue d'autant plus que les coureurs ne portent pas d'oreillettes et doivent courir stratégiquement et à l'instinct. "On va disputer une course de vélo qui va faire 273 km avec quelques kilomètres de fictif en plus, ça sera une course particulière, a confirmé Thomas Voeckler. Ce n’est pas le Tour de France, ce n’est pas une 22e étape du Tour, c’est pas un 6e monument, ce n’est pas une 2e championnats du monde, ce sont les Jeux Olympiques, à domicile avec évidemment, cette force qu’on aura en plus. Ce n’est pas une surprise mais ce sera quelque chose de fort que les coureurs vont vivre sur le moment, être à domicile avec ce public qui va pousser très très fort."
"Bien sûr, nous sommes prêts, bien sûr, il y aura de l’adversité, un niveau extrêmement élevé. Mais nous sommes là, dans notre rôle, on sait qu’on peut faire, on sait ce que peut réserver une course de vélo, on sait l’humilité qu’il faut avoir, on sait l’ambition qu’il faut avoir. Et je sais que je peux compter sur ces mecs là et ils savent qu’ils peuvent compter sur moi, qu’on aura de cadeau de personnes. C’est normal, c’est une course de vélo, on est pas là pour se faire des courbettes. Je n’ai certainement pas la science infuse, je ne suis pas sûr du tout de savoir comment ça va se dérouler. Mais on a déjà échangé avec les garçons et on échangera encore, et on va tenter de s’adapter au mieux aux particularités de cette course."
"Il n’y a pas de complexe"
C'est une course dans un contexte différent, qui se court par équipes nationales, comme sur les championnats du monde. "Il y a cinq équipes qui auront quatre coureurs dont la France, a expliqué le sélectionneur de l’équipe de France. Ensuite, cinq autres équipes qui auront trois coureurs, dix équipes qui auront deux coureurs et enfin des pays qui seront représentés par un coureur. Ce qui ne veut pas dire que les favoris sont forcément ceux qui sont les plus nombreux. Le nombre de coureurs au départ a été réduit. Le cyclisme s’est internationalisé et si on regarde bien la liste, vous aurez maximum une dizaine de coureurs, peut-être douze, qui ne sont pas habitués à courir à haut niveau. Donc je ne suis pas d’accord sur le fait que sur 90, il y en a 45 qui ne sont pas bons. Certainement pas, déjà on respecte l'adversaire mais dans l’idée, c’est plus homogène que ce que nous avons pu connaître dans les autres olympiades."
Avec un scénario de course très décousu, ce ne sont pas forcément les équipes qui pourront s’imposer. Lors des derniers Jeux Olympiques, Richard Carapaz (Équatorien) s’était imposé alors qu’il était le seul représentant de sa nation, ce que Thomas Voeckler n’a pas manqué de souligner. "Carapaz a été champion olympique même si le parcours était différent et il était le seul représentant de son pays. Le champion en titre n’est pas là, mais celui qui représente l’Équateur est un beau candidat au podium voir au titre olympique sur ce type de parcours. Comme nous, il n’y a pas de complexe. Ce sont ces quatre coureurs-là qui vont représenter la France, personnellement, j’en suis très fier. la seule chose que je peux vous garantir, c’est que vous serez fiers d’eux aussi quoiqu’il se passe samedi, parce qu’ils savent qu’ils ont de la chance d’être là et que s’ils font les feignants, je leur botterai le cul (rires). Mais ça n’arrive pas, c’était juste pour la boutade. Mais voilà, tout va bien, et bien sûr, nous sommes ambitieux."