Bruges-La Panne - Tim Merlier, déçu : «Peut-être que je suis trop gentil...»
C'est un Tim Merlier très énervé et déçu qui a achevé la Classic Bruges-La Panne en 2e position ce mercredi. Le sprinteur de la Soudal Quick-Step en avait notamment après le vainqueur du jour Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), à qui il a adressé des gestes clairs de mécontentement à l'arrivée. En cause, l'accrochage qui a eu lieu à 200m de la ligne entre les deux compatriotes belges. Calé dans la roue de Danny van Poppel (BORA-hansgrohe), Merlier n'a pas vu venir Philipsen sur sa gauche au moment où ils lançaient leur sprint, se retrouvant alors épaules contre épaules contre les barrières. Une situation qui aurait pu très mal tourner si les deux hommes n'avaient pas eu le reflexe d'arrêter de pédaler.
Vidéo - Jasper Philipsen et Merlier se sont accrochés dans ce sprint
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— Cyclism'Actu (@cyclismactu) March 20, 2024
"Mon sprint était fichu... Peut-être que je suis trop gentil"
Un numéro d'équilibriste qui a souri à Philipsen, plus prompt à relancer la machine dans les derniers mètres. Tim Merlier est revenu sur cet épisode tendu en interview d'après-course. "Quand je veux démarrer mon sprint, je reçois une poussée par derrière. J’ai senti quelque chose dans mon dos, l’instant d’après j’ai arrêté de pédaler. Au début, je ne savais même pas que c'était Jasper. J’étais bloqué dans la roue de Danny van Poppel. C'est pourquoi je suis resté immobile. Si je continue, Jasper franchit la barrière et j'aurais été le coupable. À partir de là mon sprint était fichu... C’était une bonne position. L’équipe a fait du bon boulot. J’ai voulu lancer mon sprint et finalement je n’ai pas pu sprinter, donc bien sûr je suis déçu", a-t-il regretté.
Difficile, même avec le recul et plusieurs visionnages, de savoir si l'un ou l'autre est plus coupable. Les deux sprinteurs sont d'ailleurs montés ensemble sur le podium sans plus d'animosité après s'être expliqués brièvement. "C'est surtout une déception. Peut-être que je suis trop bon, mais je ne veux tuer personne non plus. Je n’ai pas beaucoup parlé à Jasper après le sprint mais nous nous sommes serrés la main", a indiqué Merlier avant de se projeter vers Gand-Wevelgem, sa prochaine course prévue ce dimanche. "Je ne pense pas qu’il y aura un sprint dimanche. Il y aura du vent. Peut-être dans un petit groupe, on ne sait jamais", a-t-il conclu, pas très optimiste.