Paris 2024 - Thomas Boudat : «Mon jubilé... et je veux aller à la guerre»
Les Jeux olympiques de Paris 2024... difficile d'imaginer un cadre plus majestueux et symbolique pour faire son jubilé. Comme annoncé de longue date, Thomas Boudat disputera à l'occasion de cette semaine olympique au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines sa toute dernière compétition en carrière, à 30 ans. "Ce sera ma dernière compétition. C'est bien de finir sur un tel évènement, mais c'est aussi une pression car j'ai envie de bien finir", nous a confié avec une pointe d'émotion le Girondin - qui reprendra ensuite la propriété viticole de ses parents - lors d'une interview donnée ce mardi soir, à quelques jours du débuts des JO pour l'équipe de France sur piste (5-11 août).
Vidéo - Thomas Boudat se confie avant les JO de Paris 2024
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— Cyclism'Actu (@cyclismactu) July 30, 2024
"Paris 2024... tous les matins, ce n'est que pour ça que je me levais"
Un ultime objectif pour clore de belle manière une carrière prometteuse mais qui n'a pas connu tous les hauts espérés. Révélé sur la piste en 2014 en étant sacré champion du monde de l'omnium, l'ancien sprinteur des équipes Total Direct Energie et Arkéa-Samsic n'a jamais vraiment réussi à confirmer les grands espoirs qu'il avait fait naître alors, partagé entre la piste (21 titres de Champion de France, 14 médailles Européennes dont 5 titres) et la route (7 succès). "Ces dernières années ont été compliquées. Sur route, je n'y trouvais plus trop mon compte. J'ai eu pas mal de galères, avec de très grosses chutes qui m'ont coupé dans mon élan. Je me suis beaucoup remis en question, je me suis même demandé si j'allais continué le vélo ou non. C'est vrai que cet objectif de Paris 2024, ça faisait un moment que je l'avais dans un coin de ma tête. Clairement, tous les matins, ce n'est que pour ça que je me levais".
Engagé dans un premier temps sur la poursuite par équipes (du 5 au 7 août) avec Thomas Denis, Valentin Tabellion et Benjamin Thomas, avec qui il disputera ensuite l'américaine (ou madison) le samedi 10 août, Thomas Boudat n'a qu'une seule idée en tête : décrocher une médaille ! "L'objectif, c'est d'avoir une médaille, et la plus belle si possible ! Si j'ai cravaché aussi dur depuis toutes ces années, c'est pour une médaille, pas juste pour être au départ, c'est clair. Il n'y a que la breloque qui me fait envie, et si possible en Or."
"Les JO en France, c'est une chance et un confort"
Et pour y parvenir, Thomas Boudat a mis toutes les chances de son côté, privilégiant sa préparation olympique en signant chez Van Rysel-Roubaix dès 2022 afin d'optimiser son approche de l'évènement. "On a eu une très grosse préparation, j'ai passé quasiment trois mois depuis le début de saison en altitude, que ce soit à Tenerife ou à Tignes. Donc beaucoup de déplacements, de moments loin de la maison, mais je sais pourquoi je fais ça. C'était important de le faire, et je le vois maintenant sur les niveaux de Watts que je peux sortir, ça m'a fait beaucoup progresser."
Fort de son expérience olympique de Jeux de Rio en 2016, dont il avait pris la 5e place sur l'omnium, Thomas Boudat espère bien être transcendé par le public français à domicile. "J'ai la chance d'avoir connu les JO de Rio, ça m'a changé dans ma carrière. Là, que ce soit en France, je pense que c'est une chance. Cela va m'apporter de bonnes ondes, ça va être un plus. C'est sûr qu'il faut gérer la pression, car il faut faire encore mieux que si on avait été à l'étranger. Mais ça reste une chance pour nous, ici on est en France, c'est chez nous. C'est quand même un confort, on vit à notre rythme, c'est très important. En voyant tous les athlètes français qui sont déjà médaillés, dont les VTTistes chez nous, j'ai envie d'aller à la guerre et de donner le meilleur de moi-même", a-t-il conclu.