Carnets Secrets - Marc Fayet: «Participer aux soirées, j'en ai eu du pot»
Marc Fayet, vous connaissez ? Vous avez déjà pu le découvrir et le lire il y a quelques temps déjà sur Cyclism'Actu ! Marc Fayet est donc de retour avec sa chronique ou plutôt sa rubrique "Les carnets secrets". Pour rappel, Marc Fayet, né en 1961, est un homme du théâtre et de la scène. Acteur et metteur en scène mais aussi passionné de vélo. Marc s'est toujours investi : il écrit, commente, agit autant qu'il le peut dans le cyclisme, notamment sur le Tour du Finistère dont il est aujourd'hui et depuis 2021, le président du comité d'organisation. Marc Fayet et "ses" carnets secrets, c'est désormais à retrouver régulièrement sur Cyclism'Actu.
Vidéo - Valentin Madouas... la satisfaction de Marc Madiot !
La Bretagne pour l’une, la Provence pour l’autre et le seul pot commun que j’ai vu circuler était "le pot français"
On aimerait parfois être petite souris pour savoir ce que font les coureurs lorsque la fin de saison arrive et qu’ils décident d’en profiter pour faire la fête. On s’imagine les agapes monstrueuses, les excès en tout genre pour compenser tous ces mois de restriction, de privation. On a dans nos imaginaires ces moments de folie insensés à l’époque où on nous racontait les abus des coureurs décidés à franchir les limites en faisant circuler ces substances festives dont la plus célèbre était contenue dans un pot, qu’on définissait comme Belge à cause de son mélange à l’accent très prononcé pour la démesure dans une trinité funeste.
Inutile d’en préciser les ingrédients, comme impossible de savoir toutes les autres préparations qui ne manquaient pas d’être présentes avec la prescription de quelques médecins un peu trop libéraux. J’ai eu la chance d’assister récemment en immersion à deux de ces fêtes que tout opposait car elles avaient deux styles différents, deux objectifs différents dans deux régions différentes : La Bretagne pour l’une, la Provence pour l’autre et le seul pot commun que j’ai vu circuler était "le pot français" composé de Liberté, d’égalité et de Fraternité.
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— Cyclism'Actu (@cyclismactu) November 25, 2023
Non pas seulement grâce au maillot de champion de France que célébrait VAL quelque part au-dessus de Brest, mais aussi parce que l’autre, du côté de Marseille, voulait fêtait sa fin de carrière presque exclusivement consacrée à des formations françaises dans laquelle MAX s’était fait la peau seize années durant pour ses leaders. Vous avez reconnu Valentin Madouas et Maxime Bouet, ayant en partage ce sourire spontané et sincère qui est la preuve irréfutable de leur gentillesse et de leur honnêteté.
Ils avaient tenu à organiser ces soirées pour faire se rencontrer les supporters, les élus, les amis, la famille, pour que dans une même communion ils puissent faire circuler cette énergie bienfaisante qui donne toujours des couleurs à ces modestes communes tellement heureuses de soutenir ceux qui portent haut et loin leur identité. Ploudalmézeau pour l’un et Plan de Cuques pour l’autre.
Mesdames et messieurs ... 👉 @BOUETMAXIME 👈
— Team Arkéa Samsic (@Arkea_Samsic) November 19, 2023
👠🙌 🎩 pic.twitter.com/cSb8It3XW0
"Oui j’ai eu du pot, et pas qu’un, de participer à ces soirées... "
Voici des noms qui sentent bon l’authenticité et les seules substances qui circulaient c’étaient celles d’un cocktail rafraîchissant fait de probité, d’humanité et de générosité qu’on baptisera "le Pot donneur" parce que ces champions firent un véritable don de leur personne et le seul reproche qu’on peut leur faire c’est d’avoir effectué quelques excès d’attention.
Il fallait les voir ces hommes de cœur, circulant, papillonnant, cédant aux désirs de selfies, aux besoins d’embrassades, d’accolades sans qu’à aucun moment ils ne manifestent le moindre agacement. Ils prirent tous les deux la parole pour remercier du soutien, assurant que tous les invités présents ont été un petit morceau de leur force lorsqu’ils entamaient les pentes les plus rudes de leurs exploits. Et tous ces publics d’offrir une standing ovation à ces forçats de la selle.
Oui j’ai eu du pot, et pas qu’un, de participer à ces soirées car ce sont celles qui font du bien à l’âme et nous rassurent sur l’avenir du cyclisme sur nos terres et même si notre Pot de terre peut encore se heurter à quelque Pot de fer, le plus important est comme eux de rester Pot pulaire.