4 Jours de Dunkerque - Meurisse devant Coquard à Cassel
Par Cyprien BRICOUT le 07/05/2016 à 17:17
La quatrième étape des 4 Jours de Dunkerque (2.HC) se disputait ce samedi entre Audruicq et Cassel. Tous les favoris avaient coché cette étape pour tenter de prendre du temps à leurs adversaires directs avant une dernière étape de plaine dimanche. Toutefois, l'avantage pris par le leader Bryan Coquard, vainqueur des trois premières étapes, pouvait permettre au sprinteur de Direct Energie de rêver d'une victoire au général, à condition de limiter la casse sur les 19 ascensions proposées sur le circuit final à parcourir à neuf reprises. Sur ce même circuit l'an dernier, c'est Omar Fraile (Caja Rural-Seguros RGA) qui s'était imposé, alors qu'Ignatas Konovalovas (Marseille 13-KTM) avait dévêtu ce même Bryan Coquard de son maillot rose. Cette année, le Coq semblait au top de sa forme et a même failli s'offrir un quatrième bouquet en quatre jours. Mais c'est bien Xandro Meurisse (Crelan-Vastgoedservice) qui s'est montré le plus fort dans la dernière ascension du Mont Cassel.
Du beau monde aux avant-postes
L'échappée du jour s'est formée très tôt, avec onze coureurs qui avaient la volonté d'aller au bout. Ces 11 hommes ne se sont jamais vus accorder une avance suffisante néanmoins pour jouer la gagne. C'est pourquoi six d'entre eux, dont Sylvain Chavanel (Direct Energie), Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale) et Clément Venturini (Cofidis), ont attaqué à plus de 100 kilomètres du but, espérant que le peloton se méfierait moins d'un groupe réduit. Une fois dans Cassel, le peloton explose. Bryan Coquard (Direct Energie) revient alors sur la tête de course avec un groupe de contre, mais Gougard repart seul à l'avant. Le Français est rattrapé par 5 coureurs.
Direct Energie à l'épreuve des attaques
Après une période de flottement où le groupe a explosé, cinq coureurs se retrouvent en tête de course : Stijn Vandenbergh (Etixx-Quick Step), Yoann Offredo (FDJ), Brice Feillu (Fortuneo-Vital Concept), Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale) et Julien Duval (Armée de Terre), sorti en contre. À l'avant depuis plus de 130 kilomètres, Gougeard craque et se relève. Immédiatement, son coéquipier François Bidard sort et s'intercale entre les deux groupes. À 23 kilomètres de la ligne, tout ce beau monde est repris, mais Baptiste Planckaert (Wallonie-Bruxelles) ne laisse pas de répit aux coureurs de Direct Energie, qui ont contrôlé le peloton à 3 durant de nombreux kilomètres pour protéger le maillot de leur leader. Le Belge sort avec Florian Vachon (Fortuneo-Vital Concept) et Laurent Pichon (FDJ). Chez les Direct Energie, seul Sylvain Chavanel parvient à rester en tête de peloton pour assurer la poursuite et protéger Bryan Coquard. Perrig Quémeneur, lâché, fait l'effort pour revenir seul dans le groupe et venir donner un énième coup de main. Mirko Selvaggi (Androni-Giocattoli-Sidermec) tente une timide accélération, en vain.
Dans le dernier tour, Planckaert, fatigué de rouler seul, attaque une nouvelle fois. Pichon s'accroche mais semble à la limite. À 9 kilomètres de l'arrivée, Marco Frapporti (Androni Gicattoli-Sidermec) tente sa chance. L'Italien emmène le coureur de la FDJ sur son porte-bagage mais roule seul ou presque jusqu'à la banderole des 3 derniers kilomètres. Une fois ces deux hommes repris, Rob Ruijgh (Crelan-Vastgoedservice) sort seul. Pierrick Fédrigo (Fortuneo-Vital Concept) suit avec un temps de retard, et il est lui-même suivi par le leader Bryan Coquard. Les deux Français prennent la tête avec Delio Fernandez (Delko Marseille Provence KTM).
Coquard attaque dans le dernier kilomètre, frôle la victoire mais vient se faire sauter sur la ligne par Xandro Meurisse (Crelan-Vastgoedservice). À 24 ans, le Belge s'offre une première victoire chez les pros. Et quelle victoire ! Au classement général, Coquard conserve naturellement son maillot rose, avec 24 secondes d'avance sur Frapporti, son dauphin, et il est plus que jamais favori à la victoire finale. Il doit juste éviter les chutes et les cassures dimanche, mais il cherchera sans doute à faire bien mieux qu'assurer sa première place du général.