Tadej Pogacar : «Nos performances ? Tout a changé... »

Après deux semaines de course, Tadej Pogacar apparaît tout proche d'un 3e sacre sur le Tour de France. Avec plus de 3 minutes d'avance sur son dauphin Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike) et après un sacré tour de force ces deux derniers jours, le Slovène peut aborder la dernière partie de course sereinement. Et ça commence par profiter de la seconde journée de repos... en se permettant quelques écarts alimentaires. "Nous avons fait une petite boucle avec les gars, raconte le pensionnaire d'UAE Team Emirates en conférence de presse. Nous nous sommes arrêtés à la boulangerie. Ne le dites pas à mon diététicien, mais j’ai eu le meilleur brownie de ma vie."

"Mon respect pour Remco a énormément grandi"

"Nous avons fait l’une des meilleures ascensions hier (dimanche, au Plateau de Beille), rappelle Tadej Pogacar. Jonas est vraiment venu pour la victoire. Il a vraiment montré des couilles, enfin. Ils ont vraiment fait une course fantastique." Comment le Slovène justifie-t-il sa montée express du Plateau de Beille, explosant le record de Marco Pantani de 4 minutes ? "Maintenant, tout est beaucoup plus professionnel. Les équipes se poussent mutuellement à faire mieux et hier, nous avons assisté à l’une des ascensions les plus rapides de tous les temps. C’est vraiment impressionnant de voir à quel point tout a changé au cours de mes six années en tant que professionnel."

Tadej Pogacar a également fait les louanges de celui qui occupe la 3e place du classement général, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) : "Quand je l’ai vu à la télévision, il semblait déjà être un champion. Il ne se souciait pas de ce que les autres disaient et faisait juste son propre truc. Mon respect pour Remco a énormément grandi. Il est super respectueux et j’aime courir avec lui. C’est un coureur de grande classe."

"Le Covid circule dans le peloton... j'espère être épargné"

Tadej Pogacar est désormais à quelques jours d'un doublé Giro-Tour historique. Mais il ne souhaite pas crier victoire trop vite : "Ce sera une dernière semaine difficile. Nous allons certainement voir des feux d’artifice. L’étape de samedi ce sera à la maison pour moi. Je m’entraîne beaucoup là-bas. Je n’ai vraiment peur de rien. Il reste encore de belles étapes à franchir. Bien sûr, vous ne voulez pas chuter ou tomber malade, alors essayons d’éviter cela. Le Covid circule dans le peloton et il se promènera également dans les montagnes avec les fans. Espérons que je serai épargné par ça. Je l’ai eu avant le Tour et c’était assez léger, mais si quelqu’un a de la fièvre, il vaut mieux arrêter bien sûr." Et s'il triomphe à Nice, aura-t-il l'envie de tenter le triplé avec le Tour d'Espagne ? "Il est certain à 99% que je ne participerai pas à la Vuelta cette année."