Cyclism'Actu: Actualités, cyclisme, direct, résultats...
+
A LA UNE

Jan Ullrich : «Ce n'était pas facile de garder le silence...»

Dopage
Mis à jour le par Nicolas GAUTHIER
Photo : @JanUllrich

Alors que le documentaire dont il fait l'objet va sortir dans quelques jours (le 28 novembre) sur Amazon Prime Video, Jan Ullrich s'est confié dans une interview accordée au magazine Stern. Dans celle-ci, l'ancien champion allemand de 49 ans est notamment revenu sur les pires années de sa vie, celles lors desquelles il a abusé de la drogue et de l'alcool, passant même tout près de la mort. "Le mélange de whisky et de cocaïne m'a refroidi le cœur. Ça fait ressortir toutes les mauvaises qualités en toi et ça fait de toi un monstre en très peu de temps", raconte le vainqueur du Tour de France 1997.

Arcalis 1997, l'un des grands succès de Jan Ullrich

 

"Sans cette aide (du dopage), ça aurait été comme aller à une fusillade armé seulement d’un couteau"

Au fond du trou pendant de nombreuses années, Jan Ullrich s'en est sorti grâce au soutien de ses proches, et notamment de son ancien grand rival Lance Armstrong, devenu un ami, mais aussi et surtout grâce à l'amour qu'il porte à ses quatre enfants. "Je voulais voir mes enfants grandir", explique celui qui se déclare désormais en bonne santé. Outre ses années sombres, le natif de Rostock a également évoqué son passé de dopé, mettant en avant le fait qu'il n'avait pas le choix s'il voulait profiter de son don naturel. "J’ai appris très rapidement que le dopage était répandu", déclare-t-il.

"On m'a dit : 'tu es fort, tu as un grand talent, tu t’entraînes avec beaucoup de dévouement et tu as toutes les qualités qu’il faut pour réussir... mais si tu veux rester dans ce milieu, tu dois participer à cela.' Le sentiment général à l’époque, c'était que sans cette aide, ça aurait été comme aller à une fusillade armé seulement d’un couteau", a comparé l'ancien leader emblématique de la Telekom, qui regrette ne pas avoir avoué s'être dopé plus tôt qu'il ne l'a fait, à savoir en 2013. "Mes avocats m'ont conseillé de garder le silence. J'ai suivi leurs conseils, mais j'en ai longtemps subi les conséquences [...] En 2006, je ne pouvais pas parler parce que je ne voulais pas être un traître : si j'avais parlé, j'aurais entraîné beaucoup de gens dans ma chute. Ce n’était pas facile de garder le silence pendant tant d’années. Mon passé pesait lourdement sur mon âme", conclut Jan Ullrich.

Publié le par Nicolas GAUTHIER

Vous avez aimé cet article, partagez le ! 

A LIRE AUSSI

DOPAGE

"Dopage légal", surmédicalisation... l'enquête choc de Radio France

DOPAGE

Deux bons coureurs portugais sont suspendus provisoirement

 

A la Une