Tadej Pogacar : «L'histoire du vélo ? On verra ça après»

Comme très souvent cette saison (trop, diront certains), Tadej Pogacar s'est montré écrasant ce samedi à l'occasion de la 118e édition du Tour de Lombardie. Vainqueur en solitaire à Côme après avoir distancé tous ses adversaires à 48,5 kilomètres de l'arrivée, le Slovène de 26 ans a creusé un écart impressionnant sur la ligne puisque son dauphin, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), soit l'un des tout meilleurs coureurs du monde, lui a concédé 3 minutes et 16 secondes ! Ce quatrième succès consécutif sur la Classiques des feuilles mortes permet au champion du monde de devenir le deuxième homme, après l'Italien Fausto Coppi à la fin des années 1940, à remporter le même Monument quatre fois consécutivement.

"Toute la course a reposé sur nous"

"Chaque victoire est spéciale, et celle-ci l'est aussi", explique un Tadej Pogacar qui ne se lasse pas de gagner, ce qui est très inquiétant pour l'adversité en vue des prochaines années. "L'équipe a beaucoup travaillé, comme elle l'a fait pour toutes les victoires acquises cette saison. Ça été une grande journée pour nous, toute la course a reposé sur nous, donc je suis très heureux d'avoir obtenu cette victoire pour l'équipe", poursuit celui qui a respecté le plan de bataille préparé avant la course.

"Les 40 derniers kilomètres, c'était une bataille d'homme à homme"

"Je savais que si j'avais une belle avance au sommet de Sormano, je pourrais ensuite aller jusqu'au bout, et c'est ce qu'il s'est passé. Les 40 derniers kilomètres, c'était une bataille d'homme à homme. Evenepoel est un peu revenu dans la descente, mais je suis parvenu à réaccélérer une fois qu'elle était terminée pour gagner quelques secondes et gagner le combat mental. J'ai poussé aussi fort que j'ai pu", raconte Tadej Pogacar, avant de répondre de façon très brève à une question sur la dimension historique de sa saison 2024, et plus globalement de sa carrière. "Si je suis rentré dans l'histoire du cyclisme ? On verra ça après ma carrière", conclut Pogi.