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Paul Lapeira : «Faire disparaître des équipes... c'est malheureux»

INTERVIEW
Mis à jour le par Esteban DA COSTA
Photo : @Cyclism'Actu / @decathlonAG2RLM

La formation Decathlon AG2R La Mondiale a organisé ce lundi sa présentation officielle pour la saison 2025 à Lille. Durant cette réunion grandeur nature à la Decathlon Arena, avec l'ensemble des dirigeants, des coureurs et du staff, le nouveau maillot et le nouveau vélo Van Rysel ont été dévoilés, tout comme l'intégralité de l'effectif pour 2025. Parmi eux, Cyclism'Actu a pu s'entretenir avec Paul Lapeira ! Le champion de France sur route 2024 espère briller en 2025. Le Français de 24 ans veut viser à l'avenir les classiques ardennaises, mais pas seulement, comme il l'explique à notre micro : "Je rêve de l’Amstel Gold Race, je rêve de Liège-Bastogne-Liège... Je rêve du Grand Prix de Québec, de la Bretagne Classic, ce sont toutes ces courses de puncheurs avec des bosses courtes qui me conviennent bien."

Paul Lapeira au micro de Cyclism'Actu avant 2025 !


"Faire disparaître des équipes, c'est faire disparaître des staffs..."

Le vainqueur de La Polynormande et d'une étape du Tour du Pays Basque cette année a été interrogé à notre micro sur l'inquiétude de certains concernant l'économie du cyclisme français, en comparaison avec les continents belge et italien, au regard de la mondialisation. "C'est sûr qu'on a la chance d'avoir des partenaires vraiment solides avec Decathlon et AG2R, qui est là depuis de nombreuses années, comme Decathlon, qui est revenu déjà il y a un an. Mais on est vraiment chanceux, et à la fois, c'est le travail de notre direction, mais on est vraiment bien avec tous ces partenaires et avec qui on a une relation de proximité. Donc, on est heureux de tout ça, mais c'est sûr qu'à la fois, en tant que coureur, aujourd'hui, moi je me préoccupe de mon métier, de ce que j'ai à faire et voilà, je reste un coureur qui ne peut pas énormément influencer ce qui se passe dans le monde du cyclisme.

Mais à la fois, c'est sûr que quand on voit le monde du cyclisme qui est en train de changer avec certaines équipes qui ont des budgets assez démesurés, et quelque part, c'est bien parce que ça génère des flux d'argent dans notre milieu, mais d'autres équipes, souvent historiques, qui ont toujours fonctionné avec des sponsors qui ne sont pas des États et qui, pour certaines, ont parfois un peu de mal à joindre les deux bouts, c'est sûr que c'est malheureux et on ne souhaite voir aucune équipe disparaître, parce que faire disparaître une équipe, c'est faire disparaître des staffs, faire disparaître des coureurs potentiellement. Et nous, on souhaite que voilà, tout le monde puisse en bénéficier et qu'on continue à être là tous ensemble. Donc, est-ce qu'il y a des régulations à trouver à ce niveau-là ? Je ne sais pas, ce n'est pas mon métier, mais peut-être qu'il y a des choses à faire."


"Pour être 100% honnête, je n'ai pas encore mon programme"

Le Normand Paul Lapeira a également été interrogé sur le prochain Tour de France, lui qui a connu sa première Grande Boucle cette année. "J'ai connu mon premier Tour de France cette année par la grande porte avec le maillot [de champion de France]. Pour être 100% honnête, je n'ai pas encore mon programme, je n'ai aucune idée si je ferai le tour ou pas. Mais voilà, c'est la plus belle course au monde. On a tous envie d’y participer, d’autant plus quand ça part de Lille, le siège d'un de nos deux co-sponsors. Donc forcément, on est motivé pour ça. Oui, c'est sûr. C'est un événement tellement démesuré par son niveau sportif, la ferveur médiatique et du public. Donc non, c'est un événement hors du temps", a-t-il conclu à notre micro.

Publié le par Esteban DA COSTA

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