Matthews : «Pogacar, j'en suis fan... mais tant que je gagne»

Le Québec lui va si bien... Pas forcément très brillant depuis sa 2e place sur Milan-San Remo début mars, Michael Matthews a enfin retrouvé des couleurs ce vendredi soir sur SA course fétiche, le Grand Prix Cycliste de Québec ! Déjà vainqueur en 2018 et 2019 et toujours dans le top 5 depuis 2015, l'Australien a de nouveau montré qu'il était le patron de l'épreuve Canadienne en devançant en costaud Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) et Rudy Molard (Groupama-FDJ) à l'issue du traditionnel sprint final en faux plat montant qui lui convient si bien. Deuxième victoire de la saison pour "Bling" et premier bouquet en WorldTour depuis le Giro 2023. "Ce fut une journée difficile", a-t-il déclaré en interview d'après-course au moment de revenir sur le déroulé de la course.

"Ma grand-mère est décédée récemment... une victoire très spéciale"

"Personne n’avait plus vraiment d'énergie dans les jambes. Dans les derniers mètres, le peloton a fait un écart vers la gauche, après quoi j'ai vu une opportunité s'ouvrir sur la droite. Je n’ai pas la meilleure puissance par rapport aux autres sprinteurs, mais j’ai l’endurance. J’ai décidé de faire un long sprint et j’ai gagné", a résumé le coureur de la Team Jayco-AlUla, heureux de pouvoir rebondir après ses échecs sur le Tour de France et aux Jeux Olympiques cet été. "Il fallait vraiment que je rebondisse après un mauvais été. J'ai dû travailler très dur pour cela, car les choses ne se sont pas déroulées comme elles le devraient. Je veux aussi rendre hommage à mon équipe et à ma famille. Ma grand-mère est décédée récemment, cela m'a donné une motivation supplémentaire et rend cette victoire très spéciale. Je la voulais tellement, si je n'avais pas gagné, alors à quoi bon être si loin de sa faille durant cette période difficile..."

Désormais seul détenteur du record du nombre de victoire à Québec avec ce 3e succès, Michael Matthews a également commenté le statut de méga-star qui entoure Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) au Canada, le Slovène éclipsant presque tous les autres coureurs de par sa popularité. "C’est le meilleur cycliste qui soit. Je suis fan aussi. C'est compréhensible que les gens viennent ici pour lui, mais je suis là pour faire mon travail. Tant que je gagne la course à la fin...", a-t-il conclu avec un sourire.