Mathis Le Berre : «Je comprends la décision...»

Mathis Le Berre (Arkéa-B&B Hotels) n'a pas été impliqué dans l'impressionnante chute collective qui a conduit à la neutralisation de la 5e étape du Critérium du Dauphiné. Comme très souvent depuis le début de l'épreuve, le jeune Breton de 23 ans, porteur du maillot blanc à pois bleus de meilleur grimpeur, était à l'avant, accompagné de l'Autrichien Tobias Bayer (Alpecin-Deceuninck). Lorsque la chute est survenue au sein du peloton, les deux échappées ne possédaient que 30 secondes d'avance, et comme il restait plus de 20 kilomètres, leurs chances de l'emporter étaient infimes voires nulles. Mathis Le Berre n'avait donc pas de regrets au moment de revenir sur la décision de neutraliser l'étape, et il était même plutôt satisfait de sa journée puisqu'il a engrangé 9 points au classement de la montagne, ce qui lui permet d'avoir 16 unités d'avance sur Rémy Rochas (Groupama-FDJ), son actuel dauphin.

"Je comprends la décision des commissaires concernant l'arrêt de la course"

"Objectif atteint. C'était une journée où il y avait un peu points à récupérer, donc j'avais encore en tête d'aller devant aujourd'hui (jeudi) afin de prendre un peu d'avance avant les étapes difficiles. Et concernant la course, c'était un peu chaotique. La route glissait beaucoup, je glissais de l'arrière à quasiment chaque virage, j'ai sorti le pied trois fois pour éviter de tomber. Je comprends donc la décision des commissaires concernant l'arrêt de la course car si j'avais été à la place des coureurs du peloton, j'aurais aimé que ça s'arrête", a expliqué Mathis Le Berre auprès de son équipe.

Son directeur sportif Sébastien Hinault s'est également exprimé. "C'est une journée particulière. On ne peut pas se réjouir de voir une telle chute et autant de blessés. Nous, on a Laurens (Huys) qui est à l'hôpital et on attend de ses nouvelles. Ce n'est pas ce qu'on attendait de la fin de cette étape, Mathis (Le Berre) était toujours devant avec Bayer et on ne sait pas ce que ça aurait pu donner, et puis en cas de sprint, Clément Venturini et Florian Sénéchal étaient motivés. Après, la décision d'arrêter est bonne et a été prise rapidement, c'est ce qu'il fallait faire."