Martin : «La chute ? C'est surtout les coureurs...»

Encore une journée compliquée pour le cyclisme ce jeudi 6 juin 2024... Les images très impressionnantes de la grosse chute collective survenue à 22 kilomètres de l'arrivée de la 5e étape du Critérium du Dauphiné, sur des routes rendues très glissantes par la pluie dans une descente, ne sont pas sans rappeler celles d'il y a deux mois sur le Tour du Pays basque, même si le bilan semble fort heureusement beaucoup moins lourd qu'en Espagne. Parmi les nombreux coureurs qui sont allés au sol figure le Français Guillaume Martin (Cofidis), qui est revenu sur cet épisode après avoir rejoint la ligne d'arrivée à Saint-Priest en cortège, sous neutralisation.

"La chute ? Surtout la faute des coureurs quoi, comme d'habitude..."

"Comment j'ai vécu la chute ? Douloureusement. C'est tombé vraiment vers l'avant du peloton, et quand c'est comme ça, en plus on arrivait vraiment vite, le réflexe c'est évidemment de freiner. Ça a occasionné automatiquement une chute, une glissade. Mais je crois que je n'ai jamais glissé aussi longtemps sur le vélo, peut-être 100 mètres ! Il n'y avait vraiment aucun moyen de s'arrêter, si ce n'est de percuter un autre coureur, ce que j'ai fait. Etonnament, je ne me suis pas fait trop trop mal, je me suis juste fait peur. On verra demain (vendredi) à froid. C'était quand même encore une fois assez spécial...", a confié celui qui occupe la 43e place du classement général.

Les raisons selon lui qui ont mené à ce chaos ? "L'état de la chaussée, qui était super glissante sans que l'on sache trop pourquoi. On n'avait aussi pas trop prévu le matériel pour la pluie, car ce n'était pas annoncé. Et puis surtout les coureurs quoi, la nervosité du peloton, tout le monde veut être devant, et à un moment donné, il n'y a pas la place pour tous. Comme d'habitude", a regretté Guillaume Martin avant de féliciter la gestion rapide et efficace de l'organisation face à cet accident. "Oui, les organisateurs ont bien géré. La décision d'arrêter la course a été prise immédiatement, puis celle de ne pas repartir était la bonne ensuite. Il n'y avait pas d'autres solutions avec les ambulances".