Tour d'Italie - Laurenz Rex : «C'était du mental, j'ai éteint le cerveau»
Par Julie CAPY le 17/05/2023 à 18:35
Il a été l'initiateur de l'échappée matinale, mais n'a pas pu concrétiser tous ses efforts à l'arrivée de cette 11e étape du Tour d'Italie...Le Belge Laurenz Rex, membre de l'équipe Intermarché-Circus-Wanty, s'est retrouvé dans un groupe de six concurrents au début la journée de course, avant de s'extirper avec Veljko Stojnic (Team Corratec-Selle Italia), et de se faire la malle seul, à 20 kilomètres de l'arrivée. Jusqu'à encore 5 kilomètres avant la ligne d'arrivée, le Belge aura tout donné pour résister à l'inévitable retour du peloton, emmené par les équipes de sprinteurs préparant l'emballage final, remporté par Pascal Ackermann (UAE Team Emirates). Pour Laurenz Rex, pas de regrets toutefois, cette échappée en groupe puis en solo aura été un beau lot de consolation après une 10e étape très compliquée : "Hier, j'étais très mal, j'étais dans les premiers lâchés, et l'équipe m'a dit que cela pouvait arriver sur un Grand Tour, que ça n'était rien de grave. [...] J'ai senti très tôt qu'il fallait que je parte seul, à la fin, pour montrer que j'étais là. A la fin, je suis récompensé par le dossard rouge, donc je pense que je peux être content de ma journée !", a-t-il déclaré à l'arrivée.
Vidéo - La 11e étape réglée à la photo-finish pour Ackermann
🔥 @laurenzrex has no intention of giving up. 8 km to go. Gap 8''
— Giro d'Italia (@giroditalia) May 17, 2023
🔥 @laurenzrex non ha nessuna intenzione di mollare. 8 km al termine. Gap 8''#Giro #GirodItalia pic.twitter.com/qG5etCp1h9
Démonstration de force pour Laurenz Rex
Laurenz Rex s'est dit satisfait de son échappée, après une 10e journée de course marquée par la difficulté du parcours et des conditions climatiques : "J'ai eu un vrai boost mental de l'équipe, car hier j'étais très mal, j'étais dans les premiers lâchés, et ils m'ont dit que cela pouvait arriver sur un Grand Tour, que ça n'était rien de grave. Je pense que mes jambes ont été vraiment bonnes pour ces deux premières semaines, ça relevait vraiment du mental pour moi, de prouver que je suis capable de pousser, d'avoir de bonnes jambes", a-t-il déclaré. "Je suis allé dans l'échappée, j'ai éteint le cerveau. Nous n'avons jamais eu plus de deux minutes, et j'ai senti très tôt qu'il fallait que je parte seul, à la fin, pour montrer que j'étais là. A la fin, je suis récompensé par le dossard rouge, donc je pense que je peux être content de ma journée", a-t-il complété. Pour l'heure, la récupération va être de mise concernant le coureur belge, d'autant plus que les abandons sur chute et maladie, notamment le Covid, se multiplient sur ce Giro : "Ce soir, je vais bien profiter du massage et dormir, parce que le Giro, c'est très difficile, il pleut tout le temps en ce moment et beaucoup de coureurs sont malades. En tant que coureur de classiques, je suis content de ne pas tomber malade facilement, donc je prends du plaisir, et j'espère ne pas trop souffrir demain !", a conclu le coureur d'Intermarché-Circus-Wanty.
Laurenz Rex launched the decisive move to create the breakaway of stage 11 🔥 #Giro pic.twitter.com/MtSH0uhQCk
— Intermarché-Circus-Wanty (@IntermarcheCW) May 17, 2023
Après la reprise de Laurenz Rex par le peloton, ce sont les sprinteurs et leur train qui sont entrés en action. Devant trop tôt, Mads Pedersen (Trek-Segafredo) a lancé à 300 mètres de la ligne. Calés dans sa roue, Mark Cavendish et Pascal Ackermann (UAE Team Emirates) l'ont débordé facilement, et c'est le second qui a remporté cette 11e étape du Giro. Revenu comme une bombe dans les derniers mètres, Jonathan Milan (Bahrain Victorious) a terminé deuxième et consolidé son maillot cyclamen, tandis que Cavendish complète le podium. Du côté du classement général, Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) conserve sa première place, avec 2 secondes d'avance sur Primoz Roglic (Team Jumbo Visma), et 22 sur Joao Almeida (UAE Team Emirates). Le Gallois a toutefois perdu un coéquipier de taille, Tao Geoghegan Hart, qui se trouvait à la troisième place du général, contraint à l'abandon à cause d'une lourde chute. Evacué sur civière par une ambulance, le Britannique était un atout de taille pour la formation INEOS Grenadiers. Le futur de ce 106e Giro demeure chaque jour imprévisible !