Route - Tom Boonen : «35 ans, ce n'est pas si vieux !»
Par Quentin BALLUE le 12/01/2016 à 09:09
Vidéo - Tom Boonen lors des reconnaissances de Paris-Roubaix 2014
Après avoir manqué les Classiques du Nord qu'il affectionne tant l'an passé, Tom Boonen est plus que jamais prêt à en découdre cette année. Quadruple vainqueur de Paris-Roubaix et triple vainqueur du Tour des Flandres, il fera encore partie des favoris au printemps, et ce en dépit de son âge et de sa lourde chute à Abu Dhabi en octobre dernier. Il s'est confié pour Cyclisme Revue. "Je vais bien, même si je ne suis physiquement pas encore à 100 % de mes possibilités. J’ai perdu 40 décibels d’acuité lors de mon accident et je risque de devoir composer avec ce petit handicap toute ma vie, mais c’est finalement un petit problème". À 35 ans et à la tête d'un des plus beaux palmarès du peloton, Boonen reste motivé avant d'entamer sa quinzième saison chez les professionnels : "J'aime beaucoup ce métier. Ma motivation ne découle pas seulement de l’envie de gagner des courses, c’est plus large que cela. Contrairement à Fabian Cancellara par exemple, qui semble rencontrer plus de problèmes que moi, je ne suis pas du tout fatigué par ce style de vie".
Alors qu'il visera une nouvelle fois la victoire sur les Classiques, il aura tout de même fort à faire face à des concurrents comme le champion du monde Peter Sagan, Fabian Cancellara qui voudra y briller une dernière fois, et biens d'autres. Mais Tommeke reste serein et confiant dans ses capacités : "Je travaille pour aborder mes courses préférées dans la meilleure condition possible. Une fois n’est pas coutume, j’aimerais vraiment être prêt dès la mi-mars, ce qui a trop peu souvent été le cas depuis 2012, suite à diverses blessures. Je bosse avec seulement deux dates en tête : les 3 et 10 avril 2016".
Le temps passant, la question de la retraite revient de plus en plus régulièrement. Pour autant, Boonen avoue ne pas y penser et ne pas savoir quand il arrêtera : "J’ai 35 ans, ce n’est pas si vieux. Si je suis encore là, c’est parce que l’envie est intacte. Je ne veux surtout pas nourrir de regrets une fois que la décision sera prise, car elle sera alors irrémédiable. J’avance au jour le jour, je suis à l’écoute de mon corps, de mon esprit. M’en aller au soir d’une dernière grande victoire ? Je ne pense pas que j’agirais de la sorte si j’avais le bonheur d’encore remporter le Tour des Flandres ou de battre le record de succès à Roubaix. Dans ces moments-là, c’est le bonheur qui prime". Avant de raccrocher, il aura une dernière opportunité de se mesurer à son grand rival Fabian Cancellara là où ils se sont déjà affrontés à de si nombreuses reprises. C'est une page de l'histoire des Classiques qui se tournera, alors en attendant, profitons de ces champions !