Route - Romain Bardet : «Tout le monde voit que ça roule plus qu'avant !»
Par Jules DERENNE le 26/10/2022 à 08:01
Que retenir de la saison de Romain Bardet qui aura 32 ans le mois prochain ? Auteur d'une deuxième saison pleine chez Team DSM (64 jours de course), le grimpeur français s'était fixé comme objectif principal le général du Tour d'Italie. La quête du maillot rose s'est arrêtée brutalement lors de la 13e étape alors qu'il occupait la 4e place du général. "J'avais cette course en tête depuis le mois de décembre 2021, explique-t-il dans un entretien accordé à Eurosport. J'arrivais dans des conditions optimales. Je pense que c'était le grand tour où je me suis senti le plus en confiance dans ma carrière. On n'est jamais à l'abri d'un jour sans, mais j'étais dans des dispositions mentales de conquérant que je n'avais jamais eues auparavant". Romain Bardet qui fait parti de la génération Tom Dumoulin, Thibaut Pinot... a connu son pic en terme de résultats en 2016 et 2017. Romain Bardet confronté aujourd'hui à cette nouvelle génération des Pogacar, Evenepoel et consorts qui "semble être au dessus des autres."
Vidéo - Romain Bardet (Team DSM) décrypte sa saison 2022
Tadej Pogacar et Remco Evenepoel "ne s'occupent pas de nous"
Malgré cet échec, le Français retient une "très bonne saison" au plan de ces résultats obtenus (vainqueur du Tour des Alpes, 7e du Tour de France). "Je pense avoir répondu présent à chaque fois qu'on m'attendait mais sur les grosses courses, hormis en mai, il y avait toujours deux ou trois coureurs au-dessus du lot", poursuit-il. Le coureur qui fêtera ses 32 ans en novembre prochain livre un regard intéressant sur l'évolution de la concurrence en montagne. Celui qui a connu le règne de Chris Froome au Tour de France, assiste désormais à l'éclosion de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl Team). Les deux coureurs qui ont le plus scoré cette saison (31 victoires à eux deux). "Ils ont un truc en plus, ce sont des génies du vélo. Quand ils sont à 100%, personne ne peut rivaliser, ils font la course entre eux. Ils ne s’occupent pas de nous, les seconds couteaux. Tout le monde voit que ça roule plus qu’avant. Dans les ascensions, le rythme est incroyable. La structuration des équipes a changé la donne. Quand on voit les équipes Jumbo ou UAE sur les grands tours, cinq ou six des huit mecs pourraient être leaders. Pour nous, opposants directs, ça se complique vite. Il faut essayer de garder la tête froide et calibrer ses forces pour survivre à ça."
"Il y a des jeunes coureurs encore plus forts"
En prenant du recul, Romain Bardet a le sentiment d'avoir couru dans "une fenêtre de génération qui n'est jamais arrivée". Que la chance de pouvoir s'exprimer à son plus haut potentiel de carrière soit derrière lui face à la nouvelle génération. "Ce n'étaient pas des paroles en l'air quand je disais en 2016 ou 2017 que mes meilleures années étaient encore devant moi. Les chiffres sont clairs, je suis plus fort que ces années-là mais il y a des jeunes coureurs encore plus forts." En attendant l'annonce du parcours du prochain Tour de France, Bardet mise sur ses "fondamentaux" pour préparer de la meilleure des façons 2023.
#RomainExtends🇫🇷
— Team DSM (@TeamDSM) May 14, 2022
�'�"It feels super natural to stay; I made some great steps here, it's really the right environment for me." - @romainbardet
We're delighted to confirm our #Giro GC contender Romain extends through until 2024. We're looking forward to more successes, Romain!�'�ðŸ»