Route - Geraint Thomas : «J'ai voulu leur prouver qu'ils avaient tort...»
Par Martin LARUELLE le 13/11/2022 à 15:30
Tel un phénix qui renaît de ses cendres, Geraint Thomas a obtenu d'excellents résultats en 2022, après une année 2021 plus compliquée. Vainqueur du Tour de Suisse et troisième du Tour de France derrière les intouchables Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, le Gallois a retrouvé son meilleur niveau cette saison. C'est une belle réponse au staff de son équipe, qui ne croyait visiblement plus en lui il y a quelques mois, lorsque les discussions autour du renouvellement de son contrat trainaient en longueur. Le coureur s'est confié à ce sujet dans une interview à CyclingNews. "J'ai été surpris d'un tel changement d'attitude. L'équipe me proposait surtout d'être un capitaine de route, un exemple pour les jeunes plutôt que de pouvoir défendre mes chances lors des grands rendez-vous. J'ai eu l'impression d'être réduit à des chiffres sur une feuille de calcul, et pas comme une personne que vous connaissez depuis une vingtaine d'année. Je me suis rendu compte qu'il y avait une grande différence entre le personnel et le business".
Vidéo - Geraint Thomas... 3e du Tour de France, 3e aussi à Saitama !
In November Sa told me I’d finish on the podium at the Tour this year. I found it pretty hard to believe her. But hey, she’s usually right. This is for her and Macs for always believing, & for everyone’s support over the last month. There’s life in these legs yet. Vive Le Tour 👌 pic.twitter.com/XzGIdNUs4m
— Geraint Thomas (@GeraintThomas86) July 24, 2022
"J'ai voulu montrer ce dont j'étais capable"
"Gé" Thomas a malgré tout décidé de prolonger son aventure avec INEOS Grenadiers. "J'ai finalement accepté le rôle qu'ils voulaient me confier. J'ai beaucoup réfléchi à toutes ces discussions autour de ma prolongation de contrat durant l'hiver, mais une fois que je me suis remis à courir, j'étais dans mon élément et j'y pensais de moins en moins". Malgré tout, cela ne lui est jamais totalement sorti de la tête et les nombreux doutes qui l'entouraient lui ont fourni une source de motivation supplémentaire. "Cela a provoqué quelque chose en moi. J'ai voulu leur prouver qu'ils avaient tort, et leur montrer que j'étais encore capable de décrocher de beaux résultats". Lors du Tour de France, il est d'ailleurs le seul des 3 leaders initiaux d'INEOS Grenadiers a avoir réellement répondu présent, les performances d'Adam Yates et de Daniel Martínez étant en-dessous des attentes.
"Il y a une obsession autour de la jeunesse dans le cyclisme"
Si INEOS a voulu forcer Thomas à faire un pas de côté en fin de saison dernière, c'est aussi pour laisser la place à ses jeunes pépites, comme Rodríguez, Sivakov ou Geoghegan Hart. "Ils ont énormément de potentiel et ils peuvent gagner des courses, mais actuellement, dans les plus grandes courses du monde, le niveau est encore un rien trop élevé. Ils ont le talent, mais ils manquent un peu d'expérience. Dans le cyclisme actuel, il y a une obsession autour des jeunes coureurs. On veut trouver le nouveau Evenepoel, le nouveau Pogacar, mais ce sont des coureurs uniques, on n'en aura pas un comme ça chaque année". Malgré tout, Thomas compte continuer à jouer les premiers rôles l'an prochain. Avec les départs de Yates et de Carapaz et l'incertitude qui plane toujours autour du retour au plus haut niveau de Bernal, il est fort probable que le Gallois endosse le rôle de leader sur une course de trois semaine, sans doute le Giro.
With #FIFAWorldCup squads being announced, we're still trying to work out who we'd put in our Grenadiers starting 11 🤔
— INEOS Grenadiers (@INEOSGrenadiers) November 10, 2022
Any ideas @ogcnice? 🙈⚽�'� #OnThePlane pic.twitter.com/bq67xmwYaN