Route - Cookson : «Je ne vais pas faire la guerre à ASO»
Par Quentin BALLUE le 23/01/2016 à 18:39
Vidéo - Thierry Braillard : "Il faut laisser ASO et l'UCI discuter"
Alors que l'on attendait une rencontre entre Brian Cookson et Christian Prudhomme en marge du Tour Down Under pour faire avancer une situation figée depuis la divulgation du projet de l'UCI de réformer le World Tour, il faudra finalement attendre puisque le patron du Tour de France ne se rendra pas en Australie. Cela n'a pas empêché le Président de l'UCI de s'exprimer dans une conférence de presse au cours de laquelle il a notamment abordé l'état des discussions avec ASO : "Je ne veux pas en dire trop car je ne souhaite pas négocier à travers les médias. Cela a été une surprise et une déception quand, après deux ans de négociations, ASO a décidé de se mettre à l'écart de ce projet. Je ne pense pas que nos propositions sont déraisonnables. Personne n'essaie de s'en prendre à ASO. Nous devons accroître le gâteau du cyclisme professionnel et trouver un moyen pour que chacun en ait sa part sans en retirer à ASO. Je pense qu'ils en tireront un bénéfice plus grand. D'une certaine manière, c'est ce qu'il font déjà avec l'Arctic Race of Norway ou encore le Tour du Yorkshire. Je pense que nous pouvons travailler ensemble, nous pouvons collaborer pour faire avancer tout le monde. Je suis certain qu'avec de la bonne volonté, nous trouverons une solution qui convient à tous".
"Un World Tour sans ASO n'est pas impossible... Mais ce serait regrettable"
Par ailleurs, Cookson a regretté l'absence de Christian Prudhomme en Australie, qui aurait selon lui permettre de faire progresser les discussions : "J'espérais qu'il puisse être là cette semaine pour que nous parlions mais ses plans ont changé. Ce genre de chose arrive, je ne pense pas que les gens d'ASO redoutent de discuter avec moi ou l'UCI". Comme il l'avait déjà fait comprendre, il n'entrera pas en guerre contre ASO : "Nous avons passé les deux dernières années à disuter avec ASO, c'est dommage qu'ils ne soient pas prêts à coopérer. Nos propositions constituent un pas en avant vers la bonne direction et la majorité des autres acteurs en sont satisfaits. Peut-être qu'ASO peut changer d'avis, peut-être que nous pouvons faire évoluer certains points. Je n'écarte aucune possibilité pour le moment. Un World Tour sans les courses d'ASO n'est pas impossible mais c'est certain que ce serait regrettable si ces événements, parmi les plus grands du monde, n'en faisaient pas partie".
"Les équipes ont besoin de stabilité"
Cookson a notamment défendu l'idée de mettre en place un système d'évaluation sur trois ans relatif pour délivrer une licence World Tour, critiquée par ASO comme étant un système fermé : "Nous voulons encourager les équipes à avoir une stabilité financière. Elles vont prendre un engagement sur le long-terme. Si elles n'ont qu'une garantie de deux ans de la part de leurs sponsors, ce sera pris en compte par la commission chargée d'étudier les candidatures. Les équipes ont besoin de stabilité, elles peuvent être mises en difficulté si elles n'ont pas de garanties à long terme. Je ne pense pas que cela soit un grand problème mais ASO s'y oppose". Tout cela nous promet encore de belles joutes verbales dans les semaines à venir !