Route - Après les JO... une coureuse d'Afghanistan en Women World Tour
Fariba Hashimi va marquer l'histoire. Cette jeune coureuse de 21 ans va devenir la première Afghane à courir en Women's WorldTour. Elle vient de signer dans l'équipe CERATIZIT-WNT Pro Cycling pour une saison. Elle sera la coéquipière des Françaises Célia Le Mouel et Dilyxine Miermont dans une équipe qui s'est profondément rajeunie et qui a enregistré le départ de sa leader Cedrine Kerbaol. La jeune Afghane, 21 ans, aura à cœur de montrer son talent, elle qui a notamment remporté cette année une étape du Tour Cycliste International de l’Ardèche, au Mont Lozère (lire ici). Elle a également fini 8e du dernier Tour de l'Avenir Féminin et 10e du Giro Mediterraneo Rosa. Elle s'est aussi classée 2e du Grand Prix Berra Immobilier, 4e du Championnat d'Asie du contre-la-montre et du Grand Prix du Tessin.
New rider announcement: @hashimi_fariba
— CERATIZIT - WNT Pro Cycling (@ceratizit_wnt) December 12, 2024
We're excited to announce that Afghan National Champion Fariba Hashimi joins the squad for 2025, becoming the first rider from Afghanistan to reach the Women’s WorldTour.#BuiltToLast pic.twitter.com/NTv6U5j9YX
Fariba Hashimi, une belle histoire
Fariba et sa sœur aînée Yulduz se sont fascinées pour le cyclisme à la fin de leur adolescence. Elles se sont vite révélées exceptionnellement talentueuses, mais dans un Afghanistan extrêmement conservateur avec les Taliban au pouvoir, ils leur étaient interdits de participer à des sports au motif qu'elles sont des femmes. Les sœurs Hashimi n’avaient pas seulement à craindre le régime taliban, même à leur propre famille, les sœurs ont d'abord dû cacher le fait qu'elles couraient. Il y a trois ans, en 2021, leurs carrières cyclistes semblaient toucher à sa fin, après que les talibans aient repris le pouvoir en Afghanistan, les droits des femmes ont été encore plus restreints et tous les sports ont été interdits.
Mais les sœurs Hashimi n'ont pas abandonné leur rêve cycliste et on décide de fuir leur pays natal. Avec l’aide de contacts du monde du cyclisme, ils se sont retrouvés réfugiés en Italie. Cela s’est avéré être le début d’un voyage à vélo très riche et réussi. La récompense ultime est arrivée en août : grâce à un arrangement spécial du CIO, elles ont été autorisées à participer aux Jeux olympiques de Paris."Nous en avons toujours rêvé", a récemment déclaré Yulduz dans une interview à la BBC. "Malgré tout ce qui nous a été enlevé, nous montrons que nous pouvons réussir. Nous représentons vingt millions de femmes afghanes."