Paris-Roubaix - Le triomphe de John Degenkolb à Roubaix
Par Clara SOULARD le 12/04/2015 à 16:37
Vidéo - Paris-Roubaix 2015 - John Degenkolb : "C'est incroyable"
Ce dimanche avait lieu la 113e édition de Paris-Roubaix mais également la dernière grande course de la carrière de Sir Wiggins. La "Reine des classiques" s'est déroulée sous un temps plutôt doux et sec, mais les 52.7 kilomètres de pavés en sont restés aussi redoutables que les années passées. Mêlant chutes, crevaisons et cassures, le parcours de 253.5 kilomètres n'a pas été de tout repos pour tout le monde ! Après avoir attaqué dans les derniers instants, John Degenkolb n'a pas lâché et a remporté ce monument du cyclisme. Une fierté pour le coureur de la Giant-Alpecin d'inscrire cette victoire à son palmarès puisque c'est le deuxième Allemand de l'histoire à remporter cette course !
Neuf hommes en tête de course
Le départ est lancé de Compiègne et les formations imposent un rythme plutôt rapide dès les premiers coups de pédale. Certains en profitent pour s'échapper du peloton comme Lieuwe Westra (Astana), Alexis Gougeard (AG2R), Tom Devriendt (Wanty) et Adriano Malori (Movistar). Cependant, ils ne réussissent pas à creuser un écart suffisant et se font reprendre. Les kilomètres passent et après plusieurs tentatives, neuf hommes réussissent à créer l'échappée du jour, elle est composée de Gregory Rast (Trek), Adam Blythe (Orica), Alexis Gougeard (AG2R), Sean De Bie (Lotto-Soudal), Aleksejs Saramotins (IAM), Pierre-Luc Périchon (Bretagne), Tim Declercq (Topsport), Frederik Backaert (Wanty) et Ralf Matzka (Bora). Ils maintiennent un écart à hauteur des 6'40 au kilomètre 136.5. La tension monte de plus en plus dans le peloton et les coureurs frottent beaucoup pour se faire une place aux avant-postes.
Des pavés qui font leurs effets !
Tout devient très nerveux dans la Trouée d'Arenberg, le peloton arrive à vivre allure sur les pavés et les choses se compliquent. De nombreux cyclistes chutent sur le parcours, comme Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) ou encore Geraint Thomas (Sky), pouvant créer des conséquences négatives pour le final. Des cassures étaient à prévoir entre chaque secteur et de nombreuses péripéties font leur apparition : tel que le passage à niveau qui se baisse au moment même où les coureurs arrivent. Des sanctions seront-elles à prévoir en fin de journée ? Pendant ce temps, la sélection est en train de se former petit à petit pour la suite de la course. Après s'être fait piéger, tous les favoris se retrouvent pour ne former plus qu'un peloton et peuvent continuer à faire le forcing pour revenir. A moins de 30 kilomètres de l'arrivée, les rescapés de l'échappée matinale resistent encore un peu, mais est suivie de près par Wiggins (Sky), Stybar et Vendenbergh (Etixx) en chasse-patate.
Les favoris à l'attaque, Degenkolb s'impose !
Un groupe d'une dizaine de coureurs se voit prendre la tête de la course. Parmi eux, se trouvent les grands favoris pour remporter l'épreuve du jour. Des attaques en continu, le peloton explose de partout et personne ne veut collaborer.
Le final risque d'être tendu, Jurgen Roelandts (Lotto-Soudal) attaque au bon moment et est maintenant seul à l'avant, avec une poignée de secondes d'avance sur le groupe des favoris. Un écart peu suffisant puisqu'il se fait reprendre à 15 kilomètres du but. Puis c'est au tour de Lampaert et de Van Avermaet de sortir. Derrière, les Giant-Alpecin décident d'en remettre une couche. John Degenkolb s'avère être le plus rapide de ce groupe pour aller chercher le duo belge et peut esperer aller jusqu'au bout. Mais voyant ses rivaux gagner du terrain, Zdenek Stybar (Etixx) attaque et revient sur le trio.
Arrivant dans le dernier kilomètre, la jonction se fait avec le groupe de contre. Sept hommes entrent dans le Vélodrome de Roubaix, une bataille aux coudes à coudes se prépare. Plus qu'un tour et la victoire est jouée. John Degenkolb remet les pendules à l'heure et s'impose en force devant Stybar et Van Avermaet.