ITW - R. Cardis : «Je suis un gagnant dans l'âme»
Par Yohann TRITZ le 22/08/2014 à 18:33
Ils sont seulement trois à avoir obtenu une place de stagiaire au sein d’Europcar et Romain Cardis en fait partie. Coureur dans l’équipe Vendée U, véritable centre de formation d’Europcar, l’Angevin de 22 ans va découvrir le monde professionnel au moins jusqu’à la fin de saison. Un endroit qu’il aimerait pourtant définitivement côtoyer, et ce dès l’année prochaine. Actuellement engagé sur les championnats de France Espoirs à Saint-Omer, il se confie à Cyclism’Actu.
Seulement une victoire mais de belles places (4e aux championnats de France amateurs), quel bilan tirez-vous de votre saison ?
Je ne vais pas cracher sur ma saison mais je suis un gagnant dans l’âme et j’aurais aimé remporter plus de course. Il m’a manqué pas grand-chose parfois et je n’ai pas toujours fait les bons choix. Mais la saison n’est pas encore terminée, je peux encore faire de belles choses.
Une fin de saison que vous terminerez avec l’équipe d'Europcar ?
Oui, on m’a annoncé la nouvelle juste avant les championnats de France et devenu officielle juste après. J’aurais été déçu de ne pas y être, parce que c’était vraiment mon objectif. J’étais déjà passé à côté l’année dernière, il était hors de question que ça se reproduise cette année.
Vous avez prouvé d’ailleurs lors de ces championnats de France que vous savez faire de belles choses sur un vélo ?
C’est vrai que je ne m’attendais pas forcément à être à cette place, mais quand je regarde la course, j’aurais pu accrocher un podium. Mais bon je gagne le sprint du peloton et j’échoue pour une place.
"Dans le style de Thor Hushovd"
Une place décrochée au sprint qui démontre vos qualités dans l’emballage final ?
Je me considère plus comme un sprinteur qui passe bien les bosses. Un peu dans le style de Thor Hushovd. J’aime les sprints en faux plat montant. Mais mon envie c’est de ressembler plutôt à un coureur comme Peter Sagan. Mais j’en suis encore loin.
Maintenant vous voilà chez Europcar au moins jusque la fin de saison, quels vont être vos objectifs ?
J’arrive dans un tout autre niveau. J’y vais avant tout pour découvrir. Mais s’il y a moyen d’aller chercher une place, pourquoi pas. Mais je ne sais pas encore quel sera mon rôle. Sprinter ou lancer, je ne sais pas.
Et quand on voit les performances comme Marc Sarreau (2e de la 1ère étape du Tour de l’Ain), stagiaire lui aussi, ça donne envie ?
Oui c’est sûr. Si on me donne ma chance je sais que je suis capable de faire quelque chose.
Maintenant que vous-y êtes, votre envie c’est de rester le plus longtemps possible ?
J’ai une chance sur trois de passer. Ça se joue entre les 3 stagiaires que je connais (Jérémy Cornu et Taruia Krainer). Donc soit je passe pro soit je reste chez les amateurs. Mais j’aimerais vraiment pouvoir rester.
"Participer un jour au Tour de France"
Et dans l’indécision, si jamais une autre équipe professionnelle vous approche, qu’est-ce que vous faîtes ?
Habituellement les coureurs de Vendée U vont chez Europcar. Mais si une équipe World Tour ou Continentale Pro me contacte, j’y réfléchirais.
Vous connaissez votre programme pour cette fin de saison ?
Je sais que je serais aligné sur le Tour du Poitou-Charentes. Sans Coquard, j’aurais peut-être ma chance mais il y a deux autres gars qui vont vite avec Tony Hurel et Morgan Lamoisson. Après pour le mois de septembre ça reste à définir. Peut-être Paris-Bruxelles et Paris-Bourges. Mais je ferais au minimum 4 à 5 courses.
Et si on va plus loin, quel est votre rêve ?
Déjà c’est de passer pro. J’espère chez Europcar. Après le rêve ce serait de participer un jour au Tour de France et gagner une étape. Peu importe la manière, au sprint ou en échappée. J’ai aussi un faible pour Milan-San Remo et Paris-Roubaix. J’ai pu y participer chez les espoirs, et même si j’ai joué de malchance, j’aime ce genre de course.
Source : Vélo 101 et Ouest France