Gand-Wevelgem - Les 10 favoris pour succéder à Paolini
Par Cyprien BRICOUT & Romain RENAULT le 27/03/2016 à 10:27
Vidéo - Zoom sur les favoris de la 78e édition
Deux jours après l'E3 Harelbeke, la campagne flandrienne suit son cours avec la 78e édition de Gand-Wevelgem ce dimanche. Nombreux sont ceux qui peuvent prétendre à une victoire de prestige et ainsi succéder à Luca Paolini. À l'aube d'une nouvelle grande bataille entre les cadors ds Classiques, Cyclism'Actu vous présente les 10 favoris à la victoire.
Peter Sagan (Tinkoff)
Le début de saison de Peter Sagan est à l'image des années précédentes : le champion du monde a déjà terminé second à cinq reprises, et douze fois dans le top 10, sans avoir encore levé les bras. Et après avoir été battu de la sorte par Michal Kwiatkowski (Team Sky) à Harelbeke, autant dire que le Slovaque aura une envie de revanche immense. En 2015, il avait terminé 10e à Wevelgem, sa pire performance depuis 2012. Il avait en effet échoué, une fois n'est pas coutume, à la deuxième place cette année-là, avant de remporter l'édition 2013, et de terminer 3e la saison suivante.
Tom Boonen (Etixx-Quick Step)
Si les meilleures années et les plus belles victoires de Tom Boonen sont très certainement derrière lui, le Belge ne compte pas moins de trois succès sur Gand-Wevelgem. Et cela suffit à en faire l'un des principaux favoris. Le lauréat des éditions 2004, 2011 et 2012 n'a pas encore gagné cette année, et ne compte que deux top 10 en 2016. Sur les courses d'un jour, le coureur de l'équipe Etixx-Quick Step n'a pas vraiment brillé : 11e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne et 14e de l'E3 Harlebeke, il pourrait profiter d'un bon résultat ce dimanche pour se préparer idéalement en vue du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix.
Fabian Cancellara (Trek-Segafredo)
Malgré une 4e place qui peut paraître décevante, Fabian Cancellara a réalisé une grande performance sur l'E3 Harelbeke, à l'image de son début de saison tout aussi fructueux. Après deux mois de course à peine, le Suisse compte d'ores et déjà quatre victoires, dont deux sur des étapes en ligne, au Challenge de Majorque et sur les Strade Bianche, où il s'est montré très fort. Par le passé, Spartacus ne s'est jamais illustré sur Gand-Wevelgem, malgré deux entrées dans le top 10 en 2005 et 2006. Une bonne performance pourrait toutefois lui permettre de se projeter idéalement vers des objectifs plus importants, comme l'Enfer du Nord. Par ailleurs, Trek-Segafredo pourrait jouer la carte Edward Theuns. Le jeune coureur belge, 11e l'an dernier, s'est montré en bonne forme sur À travers la Flandre, et pourrait bien avoir les atouts pour briller sur cette course.
Edvald Boasson Hagen (Dimension Data)
Edvald Boasson Hagen est revenu à un très haut niveau en ce début de saison 2016. Avec trois victoires et d'innombrables top 10 depuis janvier dernier, le Norvégien arrive en confiance pour sa première course en Belgique. Toutefois, il n'a disputé qu'une seule classique cette année : Milan-San Remo. S'il a obtenu d'excellents résultats sur les courses par étapes de février et mars, il n'était pas de la partie sur les courses d'un jour belges de ces dernières semaines. Néanmoins, nous pouvons sans doute lui faire confiance pour être en bonne forme sur cette épreuve, qu'il a remportée l'édition 2009, et dont il a terminé 5e en 2012.
Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step)
Depuis que son équipe a commencé à faire de lui l'un de ses éléments-clés pour les courses d'un jour en 2013, Zdenek Stybar ne cesse de s'affirmer comme un coureur capable de remporter un jour une grande Classique. Vainqueur des Strade Bianche en 2015, le Tchèque n'a toujours pas gagné de course d'un jour au niveau WorldTour, mais multiplie les places d'honneur et les victoires sur les courses par étapes et les courses de niveau inférieur. S'il n'a jamais fait mieux qu'une 20e place sur Gand-Wevelgem, le trentenaire arrive après avoir gagné une étape sur Tirreno-Adriatico, où il a terminé 7e du classement général, et une 15e place vendredi dernier de l'E3 Harelbeke.
Sep Vanmarcke (LottoNL-Jumbo)
Gand-Wevelgem est la course qui l’a révélé aux yeux du grand public. En 2010, Sep Vanmarcke alors coureur de la formation Topsport-Vlaanderen Mercator, prend la 2e place derrière Bernhard Eisel. Depuis, le coureur belge est toujours placé mais ne parvient pas à se hisser sur la plus haute marche du podium. Il s’était classé 4e en 2014 et 6e l’an passé. En ce début de saison, il s’est illustré en passant tout près de la victoire sur Paris-Nice. Il a ensuite participé à Milan-San Remo pour se remettre en forme après avoir été malade. Désormais en pleine possession de ses moyens, il peut créer la surprise et enfin s’offrir une belle classique.
Arnaud Démare (FDJ)
Arnaud Démare a véritablement franchi un nouveau palier en gagnant sur Paris-Nice et surtout en remportant Milan-San Remo le 19 mars dernier. Le sprinteur français a déjà gagné à trois reprises cette année, contre seulement deux victoires sur la totalité de la saison dernière. Il semble être parti sur les mêmes bases qu'en 2014. Cette année-là, il avait justement terminé deuxième de Gand-Wevelgem, derrière John Degenkolb. Alors pourquoi ne pas assumer ce nouveau statut en s'offrant une nouvelle performance sur une prestigieuse Classique, sur un terrain qu'il affectionne ? Cela constituerait un tremplin idéal vers Paris-Roubaix, où il espère pouvoir se mêler aux favoris.
Alexander Kristoff (Katusha)
Après une saison 2015 exceptionnelle, Alexander Kristoff a bien débuté l’exercice 2016. Il s’est imposé à trois reprises sur le Tour du Qatar avant de remporter deux étapes sur le Tour d’Oman. Le vainqueur du Tour des Flandres 2015 espère poursuivre sur sa lancée à l’occasion des classiques belges. Le Russe, qui a terminé 2e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne fin février, espère cette fois-ci lever les bras en Belgique et ainsi succéder à son ancien coéquipier Luca Paolini. Sa récente 6e place à Milan-San Remo témoigne de sa bonne forme du moment, bien qu'il ait livré un résultat décevant sur l'E3 Harelbeke.
André Greipel (Lotto-Soudal)
Si la course se joue entre une poignée d'hommes forts partis de loin, André Greipel aura peut-être du mal à pouvoir jouer la gagne. Toutefois, si la course se conclut par le sprint d'un peloton réduit comme en 2011 ou en 2014, l'Allemand aura alors toutes ses chances. Décevant sur Paris-Nice, il a tout de même remporté deux victoires en 2016, sur le Challenge de Majorque. Après plus de deux semaines sans course, le Gorille de Rostock a pu recharger les batteries et tentera de remporter pour la première fois cette épreuve, dont il a terminé 4e en 2011. L'équipe Lotto Soudal aura en tout cas d'autres cartes à jouer en cas de défaillance de son sprinteur ou de scénario défavorable, avec Tiesj Benoot, Jurgen Roelandts ou encore Jens Debusschere.
Ian Stannard (Team Sky)
Enfin, Ian Stannard pourrait bien jouer les tout premiers rôles dans le final lui aussi. S'il n'a jamais fait mieux qu'une 35e place sur cette épreuve, ses victoires sur les éditions 2014 et 2015 de l'Omloop Het Nieuwsblad lui ont accordé un nouveau statut dans le peloton sur les classiques belges. Après sa 3e place sur l'E3 Harelbeke, le Britannique se verra accorder le rôle de leader naturel du Team Sky, ce qui pourrait lui permettre de batailler avec les meilleurs.