Dopage - Lance Armstrong : «Je voudrais changer l'homme»
Par Alexis ROSE le 28/01/2015 à 11:38
Vidéo - Pièces à conviction: Lance Armstrong
Lance Armstrong a récemment accordé une interview à la "BBC". Lors de celle-ci, l'ex vainqueur du Tour de France a exprimé beaucoup de regrets par rapport à sa carrière de cycliste. Il a même avoué que s'il avait a recommencé sa vie en 2015, il ne se serait pas dopé pour réussir : "Si je roulais en 2015, non, je ne le ferais plus (se doper, ndlr) parce que ce n'est pas nécessaire. Si vous me ramenez en 1995, quand le dopage était complètement omniprésent, je le ferais probablement encore. Nous sommes désolés d'avoir évolué à cette époque. Nous aurions aimé nous battre d'homme à homme, au pain et à l'eau. Pendant 15 ans, je me suis comporté comme un trou du cul... Je voudrais changer l'homme qui a fait ses choses. Peut-être pas la décision, mais la façon dont il a agi. La manière dont il a traité les autres personnes, la manière dont il n'a pas pu arrêter de se battre. C'est très bien de se battre à l'entraînement et en course, mais vous ne devez pas aller en conférence de presse ou dans une interaction personnelle et vous battre. C'est inacceptable. Il n'y a pas d'excuses".
Dans cet entretien, l'Américain est aussi revenu sur un sujet habituel pour lui : la réattribution de ses titres de 1999 à 2005. "Je pense qu'il doit y avoir des vainqueurs et je dis ça en tant que fan. J'ai le sentiment d'avoir gagné ces Tours". Il n'a pas éludé son come-back de 2099 : "Ça a été la pire décision de ma vie, même si j'ai roulé clean". Armstrong a, par la suite, évoqué le cas du nouveau président de l'UCI, Brian Cookson : "Si McQuaid avait fait les mêmes choses que Cookson, dans la première année de présidence, il aurait été lynché... Si je suis Brian Cookson, je voudrais faire un point d'accord avec tout le monde à propos du dopage : vous venez et vous parlez. Donc, si Riis ne vous parle pas, ou si Vinokourov ne vous parle pas, il devrait y avoir des conséquences !".
L'Américain s'est, enfin, excusé auprès des coureurs actuels, qui doivent répondre à des questions sur le dopage et sur les histoires anciennes : "Regardez, Froome a remporté le Tour en 2013. C'est 14 ans après 1999. Si en 1999, on m'avait posé des questions sur le vainqueur du Tour de France 1985, j'aurais dit : "Qu'est-ce que tu racontes ?". Je me sens mal pour ces gars-là... Ils ne devraient pas être mis dans cette position. Je ne sais pas pourquoi ils doivent répondre à des questions qui parlent d'il y a 15 ans... C'est malheureux pour nous tous, et en particulier pour eux".