Paris-Roubaix - Jasper Philipsen : «Je suis sous traitement...»

L'excitation monte à l'approche de la 122e édition de Paris-Roubaix qui aura lieu ce dimanche 13 avril... et tous les regards sont logiquement tournés vers le nouveau duel annoncé entre le double tenant du titre Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) et le champion du monde Tadej Pogacar (UAE Team Emirates XRG), qui fait forcément saliver tous les fans de cyclisme. Mais il ne faut pas oublier que l'équipe néerlandaise de MVDP possède également dans ses rangs un autre grand outsider de l'Enfer du nord avec Jasper Philipsen... dauphin du Batave ces deux dernières années, rien que ça ! Mais à la suite d'un début de saison un peu plus discret et chaotique qu'à l'accoutumée, avec une seule victoire à son actif sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne et quelques chutes qui l'ont handicapé, le Belge va prendre le départ de la "Reine des Classiques" dans l'ombre de Van der poel et avec moins de certitudes, comme il l'a confirmé dans des déclarations relayées ce vendredi par sa formation.
Vidéo - Tadej Pogacar en reco de Paris-Roubaix ce vendredi 11 avril
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"Je suis sous traitement... Mais je ne suis pas encore complètement à l'aise"
"Finir deuxième derrière Mathieu à nouveau ? Ce serait quand même une victoire. Pour l'équipe et pour moi", a avoué Philipsen, conscient de ses difficultés du moment malgré sa soif de victoire. Car sa préparation n'a pas été sans heurts. Plus de trois semaines après sa chute à Nokere Koerse, il souffre encore de légères séquelles. "Cette chute est encore un peu présente. Un léger coup du lapin, des courbatures et des maux de tête occasionnels. Ce n'est pas insurmontable, et je suis sous traitement, donc ce n'est pas une excuse. Mais je ne suis pas encore complètement à l'aise". L'entraînement de ces dernières semaines ne s'est pas toujours déroulé sans accroc, et il en a été de même pour À Travers la Flandre, où il a été contraint d'abandonner.
"Mais à Gand-Wevelgem et au Grand Prix de l'Escaut, j'ai pu reprendre confiance. Quoi qu'il en soit, j'ai travaillé dur pour être prêt. J'espère que mes efforts seront récompensés dimanche", positive celui qui apprécie particulièrement le parcours du Monument français. "Ce n'est pas comme le Tour des Flandres, où les côtes s'enchaînent. Il s'agit plutôt de se positionner et de survivre sur les pavés, c'est le genre de course que j'adore. J'apprécie vraiment le rythme et la vibration des pavés. Et en tant qu'équipe, nous nous sentons à l'aise dans l'Enfer du Nord. Nous sommes alignés avec un groupe solide : tous des coureurs qui connaissent bien les pavés, avec l'expérience et la ténacité nécessaires. Si nous parvenons à éviter la malchance et à faire notre course, il n'y a aucune raison de ne pas viser un autre bon résultat".
Vendredi matin, Philipsen a rejoint ses coéquipiers pour une reconnaissance du parcours, légèrement remanié cette année avec 30 secteurs au lieu des 29 de 2024, et une approche de la Trouée d'Arenberg modifiée pour limiter la vitesse. "Il y a quelques changements. L'approche repensée de la Trouée d'Arenberg se traduira certainement par des vitesses plus faibles à l'entrée de la Forêt, ce qui rend les choses plus sûres. C'est clairement une amélioration par rapport à l'an dernier, avec cette chicane", a-t-il jugée en guise de conclusion.