Paris-Nice - Oliver Naesen tacle l'organisation : «Ce n'est pas honnête...»
Par Jeremy LAFONT le 13/03/2025 à 10:35
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La 4e étape de ce Paris-Nice 2025 fait débat. Neutralisée en raison d'une forte grêle qui s'est abattue sur les coureurs, la course a finalement repris un peu plus tard, sans que l'avis des coureurs ne soit réellement pris en compte, à en croire Oliver Naesen, coureur chez Decathlon AG2R La Mondiale et représentant du syndicat des coureurs. Dans une interview pour L'Equipe, le Belge a dénoncé ce qu'il considère être de la malhonnêteté chez les organisateurs : "Pour moi, c'est la falsification d'une course, ce n'est pas honnête. Ça ne doit pas marcher comme ça.".
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"Je ne vais pas risquer ma vie pour parler avec Thierry Gouvenou..."
Naesen a expliqué ne pas avoir eu le temps d'aller parler aux équipes et de faire part de leurs avis. "Quand la course est neutralisée, il faut laisser le temps aux équipes et aux coureurs de se réunir et faire émerger un avis, puis de le communiquer au jury. Là, on n'a pas du tout eu le temps. Le temps que tout le monde se rejoigne, je n'avais discuté qu'avec cinq ou six équipes. Quand j'arrive enfin à l'avant, car j'étais loin derrière, le premier truc que j'entends c'est : 'L'échappée est repartie, on part dans deux minutes !' Fin de l'histoire. Pour moi, c'est la falsification d'une course, ce n'est pas honnête", explique-t-il.
"J'ai vu une de nos voitures avec les airbags sortis, j'ai vu deux motos dans le fossé, je ne voulais pas risquer ma vie pour parler un peu avec Thierry Gouvenou", ajoute-t-il. Pour Naesen, la neutralisation était "la seule décision possible". Cependant, pour lui, la majorité du peloton voulait arrêter. "Tout le monde était juste congelé, surgelé. Tous les directeurs sportifs me disaient que ça ne servait à rien de continuer, qu'il fallait qu'on arrête. Encore une fois, c'étaient les avis que j'avais collectés, mais je n'ai pas eu le temps d'aller les communiquer", a-t-il expliqué.