INTERVIEW - Benoît Cosnefroy : «Je n'ai pas encore mon programme, mais...»
La formation Decathlon AG2R La Mondiale a organisé ce lundi sa présentation officielle pour la saison 2025 à Lille. Durant cette réunion grandeur nature à la Decathlon Arena, avec l'ensemble des dirigeants, des coureurs et du staff, le nouveau maillot et le nouveau vélo Van Rysel ont été dévoilés, tout comme l'intégralité de l'effectif pour 2025. Parmi eux, Cyclism'Actu a pu s'entretenir avec Benoît Cosnefroy ! Le vainqueur de la Coupe de France FDJ, victorieux à sept reprises en 2024, espère logiquement faire aussi bien voire mieux l'an prochain, et notamment lever à nouveau les bras en WorldTour. Pourquoi pas sur le Tour de France 2025, lui qui discute de sa participation à la future Grande Boucle avec son équipe après avoir manqué la précédente édition.
Vidéo - Benoît Cosnefroy au micro de Cyclism'Actu avant 2025 !
Le plaisir de manger... mais aussi de gagner !
Je pense qu'il faut faire des efforts dans l'alimentation pour espérer avoir le plaisir de gagner. L'un va pas sans l'autre, donc il faut faire attention tout au long de l'année pour avoir ce plaisir-là de pouvoir jouer dans le final.
Vous avez pas mal gagné en 2024, il faut refaire pareil en 2025 avec au passage une victoire en World Tour, c'est ça l'idée ?
Oui, je n'ai pas encore mon programme de course, mais l'idée est de gagner des courses. Quel que soit le niveau de la course, je prendrais du plaisir à gagner une course. L'objectif numéro un reste le World Tour, même si ce ne sont pas les courses les plus évidentes à gagner, mais je l'ai déjà fait par le passé et j'espère réitérer l'expérience.
Maintenant, vous faites partie de l'un des plus expérimentés de cette équipe qui grandit. Comment on se positionne dans cette équipe qui prend une ampleur hallucinante ?
L'équipe se développe, la structure est vraiment…
Ça vous surprend ?
Non, ça ne me surprend pas, parce que déjà c'est l'évolution, toutes les équipes évoluent. Si on prend le cyclisme d'il y a dix ans et maintenant, les structures sont complètement différentes, c'est beaucoup plus professionnel. C'est l'évolution logique dans ce cyclisme-là, avec l'arrivée aussi de Decathlon comme co-sponsor à côté de AG2R La Mondiale, donc c'est l'évolution logique. Je ne suis pas surpris de cette évolution et pour moi, ma place reste sensiblement la même. Je suis leader, je suis un des cadres de l'équipe et ça depuis quelques années maintenant.
Qu'est-ce que ça fait de faire partie de l'une des plus grosses équipes du peloton finalement, en termes de structure, de budget ? Vous faites partie des grosses armadas !
Oui, je n'ai pas le classement des budgets d'équipes en tête, mais en tout cas, ça me fait plaisir d'être ici depuis que je suis passé professionnel. C'est déjà une équipe qui est basée à côté de Chambéry. Moi, j'habite à cinq kilomètres du service-course, donc c'est vrai que j'étais au centre de formation avant à Chambéry. Il y a ce côté-là aussi affectif qui fait que je suis heureux de représenter les couleurs de l'équipe.
Il y a un co-sponsor qui s'appelle Decathlon, qui est basé à Lille et il y a un grand départ du Tour à Lille... Même si je sais que vous n'aimez pas trop parler du Tour de France, car ce n'est pas votre course préférée ?
Non je ne dirais pas ça. Le Tour de France l'année dernière, je ne l'ai pas fait, j'étais sur une saison qui était différente. J'étais content d'avoir un programme changeant avec des objectifs qui concordaient aussi avec l'équipe et pour mon ambition personnelle de relever les bras. Je crois que c'était un pari qui était très gagnant et pour le futur. Le départ du Tour de France à Lille va être un point important de notre saison vis-à-vis aussi de Decathlon, bien sûr. Mais je crois que chaque départ de grand tour est important pour l'équipe. On verra bien ce que le futur et les prochains mois disent. Ça sera en discussion avec l'équipe, mais c'est sûr que ça reste un objectif très important.
Prêt, vous, à vouloir revenir sur le Tour ?
Ça sera en discussion avec l'équipe.