Boucles de l'Aulne - Lewis Askey : «La 1ère... j'avais peur que ça n'arrive jamais»

Passé professionnel en 2022 au sein de la WorldTeam Groupama-FDJ, après avoir fait ses gammes au sein de La Conti, Lewis Askey n'avait jusqu'à ce jeudi 8 mai toujours pas réussi à trouver l'ouverture pour lever les bras et débloquer son compteur de victoires chez les pros. Mais après être passé tout près à plusieurs reprises (2e de Paris-Tours 2023, 2e de la Classic Loire Atlantique 2022), le jeune Britannique a enfin réparé l'anomalie en remportant les Boucles de l'Aulne-Châteaulin... et avec la manière ! Alors qu'il aurait pu sagement attendre le sprint qui se préparait, le fougueux coureur de 24 ans a bien senti le coup en sortant en costaud du peloton juste après la flamme rouge. Une attaque anticipée qui s'est avérée décisive, les Français Benoît Cosnefroy (Decathlon AG2R La Mondiale Team) et Clément Venturini (ARKEA-B&B HOTELS) ne parvenant pas à le reprendre dans le sprint final en faux plat montant.
Vidéo - La joie de Lewis Askey après sa 1ère victoire en Pro
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"Je ne pensais pas du tout attaquer comme ça dans le dernier km... j'ai bien senti la course"
"J'avais peur que ça n'arrive jamais, donc ça m'enlève beaucoup de pression. Je suis souvent passé proche de la victoire donc ça fait du bien. Tout le monde me dit que cette première victoire peut me débloquer mentalement, donc j'espère !", réagi Lewis Askey juste après la ligne. "J'adore ces courses, je sais que les courses comme ça me correspondent vraiment bien. Avec le gros bloc de Classiques que je viens de faire, j'ai vraiment pu assimiler tout le travail. Et avec la fraîcheur que j'ai maintenant, sur un parcours comme aujourd'hui, tu as besoin de ça. A la fin, je pense que j'étais le plus frais", a-t-il expliqué. "Je ne pensais pas du tout attaquer comme ça dans le dernier kilomètre. J'étais juste bien placé et j'ai bien senti la course, c'est une de mes qualités. Parfois, tu sens que c'est le bon moment. Je n'aime pas du tout avoir des regrets et attendre, puis me dire "Ah, j'aurais dû faire ça". Donc je ne voulais rien regretter, et à la fin j'ai la victoire", s'est-il réjoui.
Askey vient conclure une très belle course collective de la Groupama-FDJ, à l'attaque et active tout au long de la journée. Attendu comme le principal leader de la formation française, Valentin Madouas s'est montré très entreprenant, lui qui a attaqué au moment d'entrer dans le dernier tour de circuit, à un peu moins de 10 km du but. "Peu importe qui gagne dans l'équipe, c'est génial", a confié Askey dans un Français presque parfait. "J'habite en Andorre, mais j'ai fais deux ans à Besançon, avec l'équipe Conti, c'est pour ça. J'ai vraiment esayé de bien apprendre le Français, car quand je suis arrivé, je ne parlais pas un mot ! Dans une équipe française, ça aide beaucoup, et même dans ma vie de tous les jours, quand je voyage, je pense que c'est quelque chose d'important. J'apprends d'ailleurs l'espagnol en ce moment aussi", a-t-il conclu.