Dopage - L'affaire Caja Rural-Seguros RGA... de nouveaux éléments !
"Personne ne doit regarder ou voir ce que nous faisons." Cette phrase, on peut la lire dans une série de documents envoyée à différents médias et équipes lors du dernier Tour d'Espagne, afin de compromettre Caja Rural-Seguros RGA. Ces écrits comprennent des conversations entre le médecin Marcos Maynar, mis en examen pour dopage, et certains coureurs de l'équipe espagnole. La mise au jour de ces documents intervient dans le contexte de l'opération Ilex, lancée par la Guardia Civil pour lutter contre le dopage. 23 pages révèlent que des cyclistes de la Caja Rural-Seguros RGA ont contacté le Dr Maynar via Juanma Hernandez, le directeur de la formation.
Vidéo - Orluis Aular, membre de la Caja Rural, sur le Tour d'Espagne
Dopage - La Caja Rural-Seguros RGA impliquée dans une sale affaire #Dopage #Triche #CajaRural #GuardiaCivil #Maynar https://t.co/Pg0dmt0lJA #Cyclisme #Sport
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) November 11, 2023
"Juanma (Hernandez) nous a dit que tu nous paieras 3.000 euros"
La première discussion entre le médecin, actuellement jugé pour trafic de drogue et blanchiment d'argent, et un athlète, remonte au 7 novembre 2022 selon le document, et, la dernière, à mai. Le 10 de ce mois, la Guardia Civil a arrêté Maynar. Les conversations en question prennent des allures de prescriptions de substances comme la théophylline, l'homone ménotropine, ou encore l'acide dichloracétique (DCA). Les coureurs concernés auraient soi-disant été incités par le patron de leur structure. " Juanma (Hernandez) nous a dit que tu nous paieras 3.000 euros. Je vous enverrai le compte sur lequel vous devrez effectuer le paiement", a envoyé le médecin à un ex-coureur de Caja Rural-Seguros RGA, en novembre 2021.
Les 2 protagonistes échangeront sur le fait de prendre "celui pour la force, un autre pour le café, celui pour le lactate et celui pour les douleurs dans les jambes". Ces messages auraient dévoilé le rôle du Dr Maynar dans la distribution d'ordonnances pour des médicaments qui ne seraient ni justifiés ni exigés. Le réseau disposait, selon le quotidien MARCA, d'une planque particulièrement controversée, dans la province de Guipuzcoa. Et ce ne serait pas un hasard si Angel Vazquez, un cycliste basque ayant un lourd passif avec le dopage, actuellement sous enquête, est originaire de la région.
📱 Los WhatsApp de la discordia, un piso franco y 3.000 euros de tratamiento �'�
— MARCA Polideportivo (@MarcaTMF) November 12, 2023
�'� "Nadie tiene que mirar ni ver nada de lo que nosotros hacemos" https://t.co/Zlmw9SeKGM
Por @nacholabarga âœðŸ»
Le début d'un très long feuilleton ?
Toutefois, les cyclistes impliqués dans l'affaire ne sont pas reconnus comme coupables. D'après les experts, cela s'explique par les tests qu'ils n'auraient pas subis à la bonne période. Les substances qu'ils ont ingérées sont donc passées sous les radars. Par ailleurs, certains coureurs justifient des valeurs suspectes par l'entraînement en altitude. L'UCI et l'Agence de contrôle internationale (ITA) n'ont pour l'instant pas fait de déclaration officielle concernant l'affaire, rendue célèbre par la suspension du Colombien Miguel Angel Lopez, 6e du Tour de France 2020.
D'après MARCA, la procédure pourrait s'étaler sur 5 ans, alors que la Caja Rural-Seguros RGA revendique être une victime dans cet épisode. L'équipe a porté plainte auprès de la Guardia Civil, comme l'a appris El Pais jeudi, contre les personnes ayant participé à la diffusion de ces documents. Pour l'instant, on ne sait toujours pas qui en sont les responsables.