Cyclo-cross - Marion Norbert-Riberolle : «L'accueil fut très positif !»
Par Clément LABAT-GEST le 14/01/2023 à 13:05
Il y a un peu moins de deux ans, Marion Norbert-Riberolle, désormais âgée de 24 ans, obtenait la nationalité belge et choisissait de représenter ce pays en compétition internationale, après avoir été championne du monde espoirs sous les couleurs de la... France. Un changement qui avait fait beaucoup parler. La voici donc au départ, ce week-end, des championnats de Belgique de cyclo-cross avec l'ambition de remporter pour la première fois ce maillot noir-jaune-rouge dont elle a tant rêvé, trois ans après avoir enfilé le maillot bleu-blanc-rouge. "Contrairement à la France, le cyclo-cross est une institution en Belgique. Le cyclo-cross en Belgique, c’est la Mecque de la discipline !", explique la native de Troyes à La RTBF.
Vidéo - Marion Norbert-Riberolle au micro de Cyclism'Actu !
"Ô Belgique, ô mère chérie…" : l’ex-Française Norbert-Riberolle veut devenir championne de… Belgique de cyclo-cross #velortbf https://t.co/xxfaROvvqf
— RTBF Sport (@RTBFsport) January 14, 2023
"De nombreux spectateurs néerlandophones m’encouragent lors des courses"
"Quand je suis arrivée ici avec ma mentalité française, il a fallu m’adapter. Nous n’avons pas la même approche des cross, nous n’avons pas le même encadrement non plus. Les coureuses belges ont toutes forcément dans leur famille un frère, une sœur, un cousin, une cousine, un oncle qui est dans le monde du vélo et qui vient les aider les week-ends sur les courses ! En Belgique, le cyclo-cross n’est peut-être pas aussi populaire que le foot mais il n’en est pas loin avec des millions de téléspectateurs devant leur écran et des milliers de spectateurs autour des circuits. C’est grandiose !", complète Marion Norbert-Riberolle qui a également évoqué son acclimatation en Belgique.
"Honnêtement, l’accueil fut très positif. Les gens ont été super sympas. J’ai d’ailleurs beaucoup de supporters flamands dans mon fan-club. Mais c’est vrai que certaines coureuses néerlandophones ont fait comprendre que ma naturalisation les chagrinait… Oui, c'est sûr que j'ai pris la place de certaines filles. Mais bon, même si le niveau féminin est élevé en Belgique, la concurrence est moins importante qu’aux Pays-Bas où il est très compliqué de décrocher une sélection. Je préfère retenir l’attitude des supporters qui m’ont beaucoup soutenue. De nombreux spectateurs néerlandophones m’encouragent lors des courses. Et pourtant, j’avais quelques craintes. Finalement, ceux qui ont le moins bien accepté mon changement de nationalité, ce sont les… Français !"