Clasica San Sebastian - Remco Evenepoel s'offre sa 3e Donostiako Klasikoa
Par Nicolas GAUTHIER le 29/07/2023 à 16:43
Comme en 2019 et en 2022, c'est Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) qui a remporté, ce samedi après-midi, la Clasica San Sebastian 2023 ! Mais contrairement à ses deux premières victoires, ce n'est pas en solitaire que le champion du monde s'est imposé, mais en battant au sprint le seul homme qui a pu l'accompagner dans les différentes ascensions du jour, en l'occurrence Pello Bilbao, l'Espagnol de la Bahrain Victorious. Lâché par Evenepoel et Bilbao dans l'ultime montée du jour, le Russe Aleksandr Vlasov (BORA-hansgrohe) a coupé la ligne en troisième position, 28 secondes après le duo de tête. L'Américain Neilson Powless (EF Education-EasyPost), quatrième à 2'50", et l'Espagnol Ion Izagirre (Cofidis), cinquième à 2'57", ont complété le top 5 de cette 43e édition, qui a ainsi vu Remco Evenepoel égaler le record du nombre de victoires détenu par Marino Lejaretta et remporter sa dernière course avant de remettre en jeu son maillot arc-en-ciel dimanche prochain.
Vidéo - Remco Evenepoel a réussi sa mission triplé à San Sebastian !
#Klasikoa2023 Et de trois pour le Belge Remco Evenepoel ! Après 2019 et 2022, le champion du monde a remporté l'édition 2023 de la Clasica San Sebastian en battant dans un sprint à deux Pello Bilbao. À suivre sur https://t.co/hItDtvxPXA pic.twitter.com/7hy7SGhiOv
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) July 29, 2023
Remco Evenepoel chute dans le fictif, Romain Bardet dans l'échappée
C'est un peu après 11h que le départ réel de la 43e édition de la Clasica San Sebastian est donné. Mais avant que les coureurs s'élancent pour les 230,3 kilomètres de course, un incident s'est produit lors du fictif puisque Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), tenant du titre et principal favori du jour, a goûté au bitume. Cette chute est cependant sans gravité et le champion du monde peut rapidement remonter sur sa machine. Les premiers kilomètres sont marqués par de nombreuses attaques, et ils sont finalement cinq à composer l'échappée du jour.
Dans cette dernière, on retrouve pas moins de trois Français, dont Romain Bardet, qui a décidé de se faire plaisir en passant la journée à l'avant. Le coureur du Team dsm-firmenich est accompagné de ses compatriotes Franck Bonnamour (AG2R Citroën Team) et Julien Bernard (Lidl-Trek), tandis que le quintette est complété par l'Espagnol Mikel Iturria (Euskaltel-Euskadi) et le Belge Nathan Van Hooydonck (Jumbo-Visma). La chasse derrière ces hommes est menée par deux équipes, la Soudal Quick-Step de Remco Evenepoel et la Bahrain Victorious de Pello Bilbao.
Remco Evenepoel attaque à plus de 70 bornes du but !
Au pied du Jaizkibel, soit à une centaine de kilomètres de l'arrivée, l'échappée possède environ 4 minutes d'avance sur la meute. Dans cette ascension, qui est fatale à Franck Bonnamour, distancé par ses compagnons de fugue, l'écart se réduit nettement puisque celui-ci n'est plus que de 2'25" au sommet. Sortis du peloton dans la montée, Quinten Hermans (Alpecin-Deceuninck), Ivan Garcia Cortina (Movistar Team) et Lawson Craddock (Team Jayco AlUla) ont quant à eux 1'50" de retard.
Beaucoup de choses se passent dans la très difficile ascension suivante, Erlaitz (3,8 km à 10,6%). Romain Bardet et Nathan Van Hooydonck partent tous les deux, Julien Bernard, Mikel Iturria et les trois contre-attaquants sont repris par le peloton... duquel s'extrait Remco Evenepoel juste avant le sommet ! Le Belge est suivi par Aleksandr Vlasov (BORA-hansgrohe), Pello Bilbao (Bahrain Victorious) et Alberto Bettiol (EF Education-EasyPost), les quatre hommes revenant rapidement sur Bardet et Van Hooydonck.
Un trio se détache et va se jouer la victoire
Les six hommes de tête profitent de la portion plate emmenant à la montée de Mendizorrotz (4,1 km à 7,3%) pour se construire une belle avance, celle-ci étant de 1'15" au pied de la bosse. Derrière, ce sont les équipes Lidl-Trek et Movistar Team qui emmènent un groupe des poursuivants composé d'une petite trentaine de coureurs. À l'avant, c'est Remco Evenepoel qui imprime le rythme, Nathan Van Hooydonck et Romain Bardet étant logiquement les deux premières victimes. Alberto Bettiol fait ensuite lui aussi les frais de l'allure imposée par le champion du monde, tandis que Felix Gall (AG2R Citroën Team) s'extrait du groupe des poursuivants, rejoint à un peu plus de 1 kilomètre du sommet par Mikel Landa (Bahrain Victorious). Gall et Landa se font ensuite reprendre par une vingtaine de coureurs à un peu moins de 30 bornes du but, mais c'est bien devant que la victoire va se jouer, leur avance étant désormais proche des 2 minutes.
Pello Bilbao résiste à Remco Evenepoel, mais est battu au sprint par le Belge
L'ascension de Murgil-Tontorra (2,1 km à 10,1%) va être le théâtre d'une belle explication entre les trois hommes. À 1 kilomètre du sommet, dans les plus forts pourcentages, Evenepoel fait le forcing dans son style caractéristique, au train, mais Vlasov et Bilbao s'accrochent. Le Basque se permet même de passer devant le Belge et l'allure qu'impose Bilbao fait mal à Vlasov, qui perd le contact. Evenepoel reprend ensuite les commandes et tente de se débarrasser de Bilbao, mais le coureur de la Bahrain Victorious, follement encouragé par ses supporters, ne lâche rien et accompagne son rival jusqu'au sommet. La situation n'évolue pas dans la descente et c'est au sprint que les deux coureurs vont se départager. Sur le papier, c'est Bilbao qui semble le plus rapide, mais Evenepoel montre à nouveau ses gros progrès dans ce domaine en devançant facilement l'Espagnol après avoir lancé à 150 mètres de la ligne. Le porteur du maillot arc-en-ciel s'adjuge ainsi la troisième Clasica San Sebastian de sa carrière !
REMCO, REMCO & REMCO ðŸ†ðŸ†ðŸ†
— Donostiako Klasikoa (@dklasikoa) July 29, 2023
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