Carnet Noir - Henri Duez, grande figure du cyclisme nordiste, est décédé jeudi

Une grande perte pour le cyclisme, en particulier dans les Hauts-de-France... Henri Duez est décédé ce jeudi 6 mars, à l’âge de 87 ans. Domicilé à Béthune, Henri a été coureur professionnel au sein de l'équipe Peugeot de 1961 à 1966. La grande victoire de sa carrière, c’est le Tour de Catalogne 1961, alors néo-pro et plein d’avenir après une excellente carrière chez les amateurs. Surnommé "passe partout" par son contemporain Jean Stablinski, le plus célèbre des coureurs nordistes, Henri était d’une simplicité et d’une gentillesse exceptionnelle, se faisant un plaisir de redonner ce que le vélo lui avait apporté, disponible pour parrainer des équipes de la région, assister aux organisations, donner des conseils aux jeunes. Chez Cyclism'Actu, nous l’avions rencontré sur une gentlemen qu’il organisait à Hesdigneul les Béthune, rendez vous de l’amitié avec des anciens champions, l’occasion pour nous de réaliser une petite vidéo à retrouvez ci-dessous. Henri, tu vas beaucoup manquer sur les courses dans les Hauts-de-France, surtout ton sourire lumineux, ta simplicité et ta gentillesse. Cyclism’Actu présente en cette occasion toutes ses condoléances à son épouse Geneviève, sa famille et tous les amis.
Vidéo - Cyclism’Actu à la rencontre de Henri Duez... hommage
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JO de Rome, 6 Tour de France... une courte mais belle carrière
Né à La Comté le 18 décembre 1937, Henri Duez était un petit gabarit. « Henri, tu n’a pas changé, tu as toujours conservé ta silhouette de coureur », plaisantait à chaque fois qu’il le voyait au pied du podium Daniel Mangeas, notre cher chroniqueur toujours au repos forcé après son AVC début février. Cycliste professionnel chez Peugeot dans les années 1960, Henri Duez a participé à six Tour de France (avec comme meilleur classement une 14 ème place en 1965), gagné le Tour de Catalogne en 1961 et enlevé une étape du Dauphiné libéré en 1962, avant de mettre fin à sa carrière pro en 1966. Il disputera même les Jeux Olympiques de Rome (1960) sous le maillot de l’équipe de France, avant de passer professionnel. Une époque marquée par les duels homériques entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor. Et c’est à ce moment-là qu’il fut surnommé "passe partout" par Jean Stablinski, parce qu’il était bon sur tout les terrains.
Il a ensuite fondé une auto-école à Beuvry-lez-Béthune, tout en continuant à suivre de près les courses cyclistes de la région. Henri Duez continuait aussi à faire du cyclotourisme, ce qui explique qu’il a toujours conservé sa ligne de coureur. Aussi, sa disparition à l’âge de 87 ans va provoquer un vide, tant on s’était habitué depuis de si longues années à le voir autour des podiums dans les courses de la région, où il était régulièrement invité. C’est pourquoi on peut s’attendre à un hommage au départ du Tour des 100 Communes samedi, et du Grand Prix de Lillers dimanche. Ce sera en effet le week-end d’ouverture du cyclisme dans les Hauts-de-France. Un week-end qui aura malheureusement une allure de deuil après le décès de Henri Duez. Un an après la disparition d’un autre ancien pro du Béthunois, William Pérard.