Stefan Küng : «C'est frustrant d'être encore battu...»

Pour sa toute première participation à La Vuelta, lui qui privilégie habituellement un programme plus adapté à ses qualités au mois d'août pour préparer les échéances de fin de saison, Stefan Küng avait une occasion de briller dès la 1ère étape avec un contre-la-montre inaugural de 12 kms, avec un parcours plat et ultra rapide idéal pour permettre au géant suisse de développer sa puissance. Et si le rouleur de la Groupama-FDJ est effectivement allé vite, cela ne lui a pas suffi pour décrocher son premier succès sur un Grand Tour et décrocher le maillot rouge, revenu à Brandon McNulty (UAE Team Emirates). Quatrième à l'arrivée à six secondes de la victoire, Stefan Küng ne pouvait cacher sa frustration d'échouer encore une fois à pas grand chose. "C’est frustrant d’être encore battu", a-t-il confié dans le compte-rendu de son équipe.

"Les rafales de vent m’ont un peu déstabilisé... Honnêtement, j’ai eu peur à certains moments"

"Je pensais que Tarling était l’homme à battre, je l’ai battu, mais sur un tel chrono tout peut se produire. Certains étaient plus forts et je dois accepter le verdict. J’aimerais vraiment faire tourner la roue. Il reste vingt étapes pour ça, je suis en bonne forme et j’ai retrouvé de bonnes sensations sur le vélo. J’attends avec impatience la suite de La Vuelta", a malgré tout positivé le coureur de 30 ans, qui a notamment eu du mal à gérer le fort vent de côté présent sur ce tracé avec son grand gabarit.

"Les rafales de vent étaient vraiment fortes dans la première moitié du parcours, et ça m’a un peu déstabilisé. J’avais du mal à rester droit sur le vélo, en position aérodynamique, et c’était difficile de pédaler contre les rafales et de garder le rythme. Honnêtement, j’ai eu peur à certains moments, surtout dans la descente après la petite montée. J’étais à 77 km/h et je priais juste pour que rien n’arrive. J’ai entendu que j’étais en retard à l’intermédiaire, alors j’ai vraiment mis les gaz. Je ne voulais pas avoir de regrets, et je n’en ai pas", a conclu Stefan Küng.