Primoz Roglic : «Le Tour ? J'y ai consacré tellement...»

Primoz Roglic (Red Bull-BORA-hansgrohe) s'avance vers la conquête d'un 4e Tour d'Espagne ! Après sa lourde chute sur le Tour de France et la fracture d'une vertèbre, la participation de Roglic à La Vuelta (17 août au 8 septembre) était en danger... mais le Slovène a une nouvelle fois fait preuve d'abnégation et est bien présent au départ de Lisbonne. Reste à savoir dans quel état de forme il se trouvera, bien qu'un Roglic à 80% sera tout de même un concurrent à la victoire finale, comme nous l'avons vu en 2022. En conférence de presse ce vendredi, le triple vainqueur de La Vuelta est revenu sur ces dernières semaines difficiles et sur ses ambitions pour ce Tour d'Espagne.

"Je vais devoir voir comment je vais et comment la douleur va évoluer"

"C'est sûr, je ressens encore des douleurs, surtout avec mon dos, j'ai besoin de temps", a admis Roglic. "Normalement, à la fin de la Vuelta, tout ira bien", a-t-il ajouté avec le sourire, "j'attends cela avec impatience. Je me sens un peu mieux chaque semaine, mais ces choses ne s'améliorent pas du jour au lendemain, ni en une ou trois semaines. Cela prend du temps. Je suis définitivement assez bon pour faire ma course sur la Vuelta, c'est pour ça que je suis ici. Je n'ai pas couru depuis le Tour, donc je vais devoir voir comment je vais et comment la douleur va évoluer en fonction des changements de rythme de la course. Mais je suis optimiste et je suis sûr que chaque jour qui passe, ça ira mieux."

"Dans la vie, il y a toujours des défis"

Un an après le "drama" avec la Visma | Lease a Bike sur La Vuelta, Roglic va retrouver ses anciens coéquipiers et notamment Sepp Kuss. "C'est sûr que c'est un peu étrange après tant d'années à courir ensemble, hier (jeudi) j'ai presque été à leurs côtés pour la présentation de l'équipe", a-t-il déclaré. "D'un autre côté, nous allons essayer d'obtenir nos meilleurs résultats. Ce sera donc un beau défi de courir les uns contre les autres. Honnêtement, c'est bien d'avoir pu arriver au départ et d'être en assez bonne forme pour participer ici."

Le Slovène est également revenu sur la grande déception qui a accompagné sa chute et son abandon du Tour de France. "J'y ai consacré tellement de travail. Pas seulement moi, mais aussi ma femme, toute ma famille, sacrifiant tout ce temps pour faire ce que j'avais à faire. Mais d’un autre côté, dans la vie, il y a toujours des défis, des choses à surmonter, des choses pour lesquelles il faut se battre. J’étais donc content d’avoir pu recevoir du soutien et de la confiance et d’avoir pu en quelque sorte me recentrer et essayer de me préparer pour La Vuelta."