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Pablo Castrillo s'offre la 12e étape... surprise et émotion

Tour d'Espagne
Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : @lavuelta

Une deuxième semaine décidément placée sous le signe des échappées. Comme depuis la première journée de repos, la 12e étape de La Vuelta - la plus courte de ces trois semaines de course avec seulement 137,4 km à parcourir - a souri aux audacieux ce jeudi, avec la superbe et inattendue victoire de Pablo Castrillo au sommet de la station de ski de Manzaneda ! Sorti en solitaire à 9 kms du groupe de dix qui a abordé l'ascension finale avec près de huit minutes d'avance, l'Espagnol de 23 ans n'a jamais été repris pour décrocher le premier bouquet de sa jeune carrière. Un succès en WorldTour historique et rempli d'émotion pour la ProTeam Equipo Kern Pharma, qui a appris il y a quelques heures seulement le décès de son fondateur Manolo Azcona... Difficile de faire plus bel hommage.

L'émotion de Pablo Castrillo et Kern Pharma après l'arrivée

 

Première victoire espagnole, journée blanche pour les favoris

C'est également le premier succès espagnol sur cette 79e édition du Tour d'Espagne. Sur la ligne, Pablo Castrillo devance de huit secondes Max Poole (Team dsm-firmenich PostNL), le Britannique enchaînant un deuxième podium consécutif après sa 3e place la veille déjà en échappée. Marc Soler (UAE Team Emirates) complète le podium à 16" devant Mauro Schmid (Team Jayco AlUla) et Jhonatan Narvaez (INEOS Grenadiers). Du côté des favoris, rien à signaler dans cette dernière montée trop roulante et pas assez difficile. Le groupe maillot Rouge a franchi la ligne à plus de 6 minutes du vainqueur avec tous les prétendants au général en son sein. Journée positive donc pour Ben O'Connor (Decathlon AG2R La Mondiale) et statuquo au classement général.

 

Le résumé de la course

Comme lors des deux dernières journées, la bataille pour prendre l'échappée - cette dernière ayant de grandes chances d'aller au bout au vu du parcours - fait rage en début de course. Après 40 premiers kilomètres très rapides sur des routes plus vallonnées que ne le laisse penser le profil, un groupe de dix coureurs parvient enfin à fausser compagnie au peloton et à prendre le large. un beau groupe de baroudeurs composé de Pablo Castrillo (Equipo Kern Pharma), Louis Meintjes (Intermarché - Wanty), Marc Soler (UAE Team Emirates), Jhonatan Narvaez, Oscar Rodriguez (INEOS Grenadiers), Max Poole (Team dsm-firmenich PostNL), Mauro Schmid (Team Jayco AlUla), Harold Tejada (Astana Qazaqstan Team), Mauri Vansevenant (Soudal Quick-Step) et Carlos Verona (Lidl - Trek).

Sortis à contre-temps, Michael Woods (Israel - Premier Tech) et Laurens Huys (Arkéa - B&B Hotels) ne réussissent pas à faire la jonction et se résignent finalement à être repris par un peloton emmené tranquillement par l'équipe Decathlon AG2R La Mondiale. Très vite, l'écart s'envole et atteint les 7 minutes à 80 bornes de l'arrivée. Pas de doute possible, la gagne se jouera entre les 10 de devant ! Logiquement, pas grand chose à signaler jusqu'au pied du juge de paix du jour, une ascension finale longue mais loin d'être effrayante avec ses 15,4 km à seulement 4,7 % de moyenne.

 

Magnifique Pablo Castrillo, statuquo pour le général

L'avance des dix fuyards dépasse un temps les dix minutes, puis est réduite à huit au moment d'entamer la montée finale. Carlos Verona est le premier à placer une accélération, mais Marc Soler ramène sur son compatriote. Moment choisi par Pablo Castrillo pour contrer à un peu plus de 9 kms de l'arrivée ! Le coureur de l'équipe Kern Pharma sort bien et creuse sur ses poursuivants, qui ont du mal à s'entendre et s'attaquent les uns après les autres. Son avance monte à près de 30 secondes sur Soler, Narvaez, Schmid et Poole. Malgré un dernier coup de butoir du Britannique, Castrillo résiste jusqu'au bout et remporte une victoire historique pour lui et son équipe... Du côté des favoris, personne n'a pris l'initiative d'attaquer, c'est donc un groupe maillot rouge fort de 20 unités qui a franchi la ligne ensemble à plus de 6 minutes du vainqueur.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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