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Eddie Dunbar : «Je pensais vraiment ne plus avoir d'avenir»

Tour d'Espagne
Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : @lavuelta

La plus belle victoire de sa carrière ! A 27 ans, Eddie Dunbar a remporté ce mercredi la 11e étape du Tour d'Espagne, réalisant un coup de maître dans le dernier kilomètre pour surprendre tous ses compagnons d'échappée avant le sprint final. Un succès libérateur qui intervient après plusieurs mois compliqué sur le plan des résultats, lui qui galérait à confirmer sa très bonne 7e place sur le Tour d'Italie 2023 qui l'avait propulsé sur le devant de la scène. Malchanceux suite à de nombreuses chutes, l'Irlandais de l'équipe Jayco-AlUla misait beaucoup sur cette Vuelta pour se relancer... et s'il a vite déchanté pour le général, c'est désormais chose faite grâce à cette victoire pleine de maîtrise. "C’est bizarre comment les choses se font parfois...", a-t-il confié, ému, en interview d'après-course.

Eddie Dunbar ému après cette victoire inattendue

 

"600 mètres, c'est un peu long pour un sprint, mais c'est ce que je devais faire"

"Je peux maintenant dire que j'ai fait un très mauvais début de Vuelta. J'étais venu ici pour me concentrer sur une bonne place au classement général, et j'ai vite senti que je n'avais probablement pas les jambes pour le faire. Ce qui est étrange, c’est que ma préparation pour cette course avait été vraiment bonne. Et aujourd'hui, une opportunité s'est présentée à laquelle je ne m'attendais pas. J'ai essayé dès le début de rentrer dans l'échappée. Je pensais m'être brûlé les jambes, mais un peu plus tard, nous avions un grand groupe de tête dans lequel j'étais avec quelques coéquipiers. Nous avons joué intelligemment et j’ai du mal à croire que je suis ici maintenant...", a-t-il expliqué.

Pas forcément réputé pour ses qualités de baroudeur, Dunbar a pourtant manoeuvré à la perfection dans le final pour s'imposer alors qu'il ne semblait pas le plus fort. "Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvé dans un tel scénario, pour être honnête. J'ai simplement utilisé mon expérience. Je souffrais un peu dans cette montée raide, puis j'ai réalisé que tout le monde était dans le même cas. J'avais Pipo [Zana] devant, ce qui m'a permis de me mettre en retrait. J'ai joué mes cartes et j'ai pris des risques. Je sais que sur une arrivée comme celle-ci, après une course difficile, je peux sprinter, mais je savais que je devais faire une longue course. 600 mètres à parcourir, c'est un peu long pour un sprint ! Mais c'est ce que je devais faire... Incroyable !"

 

"Cette année, après le Giro, j'ai pensé que ça pourrait être le dernier clou sur le cercueil de ma carrière cycliste"

Résultat : une victoire qui va peut-être enfin le libérer mentalement après des mois de galères et de chutes. "Depuis la Vuelta l'année dernière, je crois que j'ai eu sept ou huit chutes. Et bien sûr, physiquement, cela fait des dégâts, mais aussi mentalement. J'ai souvent pensé que je n’avais peut-être pas d'avenir dans ce sport, à cause des chutes et des blessures que j'ai subies. Cette année, après le Giro, lorsque je me suis blessé au ligament croisé antérieur, j'ai pensé que cela pourrait être le dernier clou sur le cercueil de ma carrière cycliste. Mais j'ai un soutien incroyable autour de moi. Ma petite amie est toujours là pour moi et j'ai un groupe d'amis et une famille incroyables. Ils me soutiennent énormément eux aussi. Il a fallu attendre longtemps, mais leur rendre la pareille aujourd'hui signifie beaucoup", a -t-il conclu.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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