Zeeman : «Vingegaard sur le Tour ? On va faire le point...»

En résumé, la situation est "très difficile" autour du cas Jonas Vingegaard. Et c'est d'autant plus compliqué pour Merijn Zeeman, le directeur sportif de la Visma| Lease a Bike, de trouver les mots devant les médias, en sachant que demeure un gros point d'interrogation sur la participation, ou non - et dans quelles conditions - du Danois au Tour de France, plus de deux mois après sa lourde chute sur le Tour du Pays basque. Dans le Cycloo Wielercafé, Zeeman a donné des nouvelles de son coureur, et s'est montré transparent sur les problématiques qui se posent pour espérer voir le double lauréat de la Grande boucle défendre son titre dans dix jours. 

"Être compétitif sur le Tour, c'est autre chose"

"Il s’entraîne maintenant, explique Merijn Zeeman dans le podcast néerlandais. Il peut s’entraîner comme d’habitude, bien sûr, mais cet après-midi (lundi), nous aurons une autre réunion avec ses conseils directs sur sa position réelle. Parce que l’entraînement est une chose, mais si vous pouvez être compétitif sur le Tour, oui c’est autre chose." Le manager avait assuré, dans les semaines qui avaient précédé la chute de Vingegaard sur l'Itzulia, que le leader des jaune et noir ne disputerait le Tour que s'il était en mesure d'arborer le jaune à Nice. "Depuis, nous avons parcouru un long chemin et il se pourrait que nous nuancions cela. Ce n’est pas comme si le Tour était un grand contre-la-montre où le meilleur coureur gagne toujours. Il y a donc aussi une composante tactique, vous pouvez rester à l’écart des ennuis. Donc, quelque part, nous allons faire un compromis." 

"La terreur d'une chute extrême"

Mais rien n'est encore décidé à écouter Zeeman : "Dans les semaines à venir, nous ferons le point : à quelles conditions ira-t-il et quand n’ira-t-il pas ? Comment va-t-il maintenant ? À quoi pouvons-nous nous attendre et à quoi ne pouvons-nous pas nous attendre ?" Car les conséquences de l'accident de Jonas Vingegaard sont allées au-delà d'une fracture à la clavicule, la tête a mis plus de temps à s'en remettre, la faute à une "terreur d'une chute extrême". Son directeur raconte : "J'ai roulé jusqu'à Tignes après le Dauphiné, je lui en ai beaucoup parlé". Quoi qu'il en soit, le choix d'aligner le vainqueur de Tirreno-Adriatico est imminent. "Cela se rapproche tellement que nous arrivons aussi progressivement au moment où il faut choisir : on y va ou pas ?"