Victor Campenaerts : «Une belle façon de quitter Lotto Dstny»

Victor Campenaerts (Lotto Dstny) s'est offert la plus belle victoire de sa carrière sur les routes du Tour de France ce jeudi. Après une longue 18e étape pour des baroudeurs, le Belge s'est retrouvé dans un trio de tête avec Michal Kwiatkowski (Lotto Dstny) et Mattéo Vercher (TotalEnergies). Campenaerts a parfaitement géré son dernier kilomètre en laissant le Polonais, sur le papier plus rapide, suivre l'attaque de Vercher avant de lancer son sprint et de dominer ses adversaires. Il offre également la première victoire à Lotto Dstny sur cette édition du Tour. 

"Je ne suis plus un néo-pro, j'en rêve depuis longtemps"

Le lauréat de la 18e étape est revenu sur sa journée : "Je pense que j'ai joué intelligemment. L’équipe m’a donné beaucoup de confiance, tout le monde savait que j’avais de bonnes jambes. Je visais déjà cette étape en décembre. C’était la seule étape où je voyais une chance de gagner. Je suis entré dans l'échappée avec une seule cartouche. J'ai peut-être joué un rôle en simulant beaucoup de douleur. Je n'ai pas eu à faire trop de relais, j'ai suivi les mouvements et on a fait une bonne attaque à trois. Nous avons très bien travaillé ensemble jusqu’au dernier kilomètre. C'est incroyable." 

Le spécialiste du contre-la-montre, 5e du premier chrono de ce Tour a décrit son bonheur : "Courir le Tour de France est spécial, le terminer est spécial. En tant que vrai professionnel, vous voulez courir le Tour une fois et idéalement vous voulez le terminer. Mais gagner une étape est le rêve de tout le monde. Je ne suis plus un néo-pro, j'en rêve depuis très longtemps."

"J'avais un accord verbal avec l'équipe puis j'ai été ignoré"

Après son sprint victorieux, le Belge a directement passé un appel pour voir son fils : "Nous avons participé à un camp d'entraînement en altitude pendant neuf semaines. Ma copine était avec moi et elle a accouché au pied de Sierra Nevada. Après les classiques, j'ai eu des moments difficiles. J'avais un accord verbal avec l'équipe pour prolonger mon contrat, mais j'ai été soudainement ignoré. C'était très difficile. Puis, j’ai réalisé que j’avais encore un brillant avenir dans le cyclisme et, peu de temps après, je suis également devenu père. Soudain, le ciel s’est à nouveau éclairci, je me sentais à nouveau vraiment bien sur le vélo."