Romain Bardet : «Honnêtement, les écarts... j'en suis ébahi»

Romain Bardet aura fait illusion quelques kilomètres lors de cette 15e étape, jour de 14 juillet et de fête nationale. Le temps d'animer un départ corsé donné directement dans le Col de Peyresourde, avant d'être repris dans la descente. "Animateur de cinq kilomètres, ouais...", a-t-il rectifié avec le sourire mais aussi une pointe d'amertume au micro de France Télévision à la fin de cette journée éprouvante. "Une sacrée étape, pour être honnête l'une des plus dures que j'ai eu à courir su ce Tour, avec 200 kms, énormément de dénivelé... J'étais assez enthousiaste dans le premier col, peut-être un peu trop, je me sentais bien et derrière je l'ai payé tout de suite", a confié le premier maillot jaune de ce 111e Tour.

"Visma a roulé pour se venger de UAE... et c'est toutes les autres équipes qui payent la note derrière"

"Ça a été compliqué après, et de toute façon, ils sont dans un autre univers les deux ou trois premiers. C'était soit je donnais tout pour prendre l'échappée, soit il n'y avait aucun intérêt à s'accrocher pour souffrir derrière. Mais même en me relevant assez loin de l'arrivée, c'était une journée assez difficile, donc la journée de repos est la bienvenue", a expliqué celui qui a pris la 33e place au Plateau de Beille... à 29 minutes de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) ! "C'est incroyable. On en parlait avec Pavel Sivakov, le niveau est juste incroyable. Honnêtement, les écarts, je suis ébahi... Ils se rendent coup pour coup, hier c'était UAE qui roulait, et aujourd'hui c'est Visma pour se venger, et c'est toutes les autres équipes qui payent la note. C'est dur", a conclu un Romain Bardet que l'on a rarement vu aussi résigné, et on le comprend...