Maxime Monfort : «Il y a encore des objectifs pour Lidl-Trek»

Au lendemain de l'abandon de son principal leader Mads Pedersen, l'équipe Lidl-Trek n'est pas passée loin de s'offrir une belle revanche et de faire oublier cet épisode malheureux. Centrée autour du Danois sur ce début de Tour de France, la formation américaine a forcément dû revoir ses plans et est passée à l'attaque ce dimanche sur la fameuse 9e étape, celle des chemins blancs. Sur cette journée semblable à une classique de printemps, Jasper Stuyven était logiquement dans son élément et a probablement été l'un si ce n'est le plus fort des coureurs au sein de l'échappée qui est allée au bout à Troyes. Sorti seul en costaud à 10 bornes du but, le Belge semblait s'envoler vers son premier succès sur la Grande Boucle mais a finalement été repris de justesse dans le dernier kilomètre, à l'issu d'un final à suspense qui a souri à un autre spécialiste des courses d'un jour, Anthony Turgis (TotalEnergies).

"Il a manqué 700-800m mais on n'a rien à se reprocher. Tactiquement, c'était parfait"

Mal payé pour le lauréat de Milan-SanRemo 2021, qui a coupé son effort et terminé dernier des échappés (8e) après avoir été rattrapé. Un dénouement et un scénario cruels qui étaient forcément difficile à avaler pour son directeur sportif et compatriote Maxime Monfort, qui s'est exprimé à notre micro après la ligne. "C'est sûr qu'on est déçu sur le coup... On a eu vraiment des émotions compliquées ces derniers jours avec l'abandon de Mads (Pedersen), il a fallu remobiliser toute l'équipe. C'était une belle journée aujourd'hui, Jasper (Stuyven) a montré qu'il était là. Et puis je pense que tactiquement, il a parfaitement joué, car ce n'était pas du tout garanti qu'il pouvait gagner au sprint."

"Son mouvement à 10km de l'arrivée, c'était parfait. Il a manqué 700-800m mais on n'a rien à se reprocher, on est déçu mais c'était une belle course. C'est sûr qu'il a fait un gros effort après une longue journée dans l'échappée, avec des gars très costauds qui finalement ne se sont pas tellement regardés... C'est ce qu'on espérait vraiment, qu'ils se regardent et qu'à un moment donné ils se disent qu'on joue la deuxième place et qu'on ne va pas faire le travail pour l'autre. Mais ce moment-là n'est jamais vraiment arrivé, donc voilà ils l'ont repris dans les tout derniers mètres", a-t-il expliqué.