Madiot : «Pogacar, les suspicions ? À l'UCI de faire son taf»

La Groupama-FDJ vit un Tour de France difficile. Encore une fois présents à l'avant sur cette 18e étape, les hommes de Marc Madiot n'ont pas su accrocher les bons wagons et n'ont pas pesé sur la lutte pour la victoire, malgré une honorable 12e place de Quentin Pacher. Les trois prochaines étapes semblent réservées aux ténors du classement général et une victoire de l'équipe française paraît désormais illusoire. A l'arrivée de cette 18e étape, le manager général de la Groupama-FDJ, a fait un bilan au micro de Cyclism'Actu.

"On espère que la baraka va revenir de notre côté"

"Il ne faut pas qu'essayer, il faut conclure", affirme Madiot. "Ce n'est pas tout à fait comme s'il n'y avait rien eu, mais presque. Il faut être au bon endroit au bon moment, quand la décision se fait. On espère que la baraka va revenir de notre côté, je ne me fais pas trop de soucis là-dessus. C'est quelque chose de naturel dans le sport, mais il ne faut surtout pas renoncer, c'est ça le plus important."

La dernière victoire d'étape sur le Tour remonte tout de même à 2019... "On a fait des choses intéressantes sur le Tour depuis. Quand on fait 4e avec David Gaudu en 2022 ou 9e l'an dernier... c'est aussi valorisant. Quand on voit le niveau de la compétition, ce n'est jamais facile de rentrer dans le top 10 ou de gagner des étapes. Le Tour reste le Tour, c'est la plus grande course au monde. C'est difficile pour tout le monde", explique-t-il.

"Les suspicions ? C'est le rôle des instances, de l'UCI de faire le travail"

L'occasion également pour Madiot de faire le point sur la bataille finale qui s'annonce sur ces trois derniers jours. "Je pense que Pogacar va refaire un numéro, soit vendredi, soit samedi. Vingegaard va se battre, mais Pogacar est dans l'euphorie, la bonne mouvance est de son côté", affirme-t-il. "Les étapes de haute montagne en fin de Tour font toujours peur, parce qu'on peut mettre tout ce qu'on a mis en place peut s'effondrer en quelques instants. Je pense qu'il y a une petite appréhension chez beaucoup."

Le manager général de la Groupama-FDJ s'est aussi exprimé sur les suspicions de triche qui entourent le Tour et ses principaux acteurs, dont le Maillot Jaune Tadej Pogacar. "Ça fait partie du climat, du panorama. C'est le rôle des observateurs de se poser des questions et de veiller à ce que la lumière reste allumée, comme dirait Roger Legeay, président du MPCC (Mouvement Pour un Cyclisme Crédible, ndlr). C'est le rôle des instances de faire le travail. Les équipes, les coureurs... financent le travail, donc il faut qu'il soit effectué pour lever toutes les potentielles interrogations", conclut-il.