Guillaume Martin : «Il ne faut pas être mauvais perdant»

Comme la veille au sommet du Plat d'Adet, Guillaume Martin a été le premier Français à franchir la ligne d'arrivée de la 15e étape du Tour de France. En haut du Plateau de Beille, le Normand a pris la vingtième place, à... 13 minutes et 31 secondes de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), qui a atomisé la concurrence. Présent dans l'échappée du jour, dont il a été distancé dans le col d'Agnes, le leader de la Cofidis, fidèle à son habitude, a tout donné jusqu'à la ligne, cette persévérance lui permettant de grimper de deux positions au classement général et de figurer désormais au seizième rang. Quelques minutes après son arrivée, Guillaume Martin a débriefé sa journée.

"Même si j'avais été dans une grande journée..."

"Il n'y a pas eu de révolution pour un 14 juillet. J'ai très vite compris que le seul intérêt d'être dans l'échappée, c'était de prendre un peu d'avance au col d'Agnes pour basculer avec le groupe maillot jaune. Je n'étais pas dans une grande journée, mais même si j'avais été dans une grande journée, ça n'aurait pas changé grand chose [...] Il n'y avait pas cinquante possibilités aujourd'hui (dimanche). Il fallait prendre l'échappée et espérer qu'on nous laisse une marge de manoeuvre. Je me doutais qu'UAE Team Emirates ne contrôlerait pas, mais je pensais que la Visma | Lease a Bike allait vouloir reprendre l'ascendant psychologique et donc rouler, et ça a été le cas."

"Il ne faut pas être trop mauvais perdant non plus"

"C'est vraiment une guerre psychologique entre les deux équipes et nous, les attaquants, on trinque un peu au milieu de tout ça. C'est frustrant car on aimerait bien sûr jouer la victoire, mais chacun fait sa course et je pense que si j'avais ce niveau et que j'étais dans ces équipes-là, je ferais certainement la même chose. Il ne faut pas être trop mauvais perdant et il ne faut pas avoir la mémoire trop courte non plus puisque la première semaine, il y a eu pas mal d'opportunités pour les échappés, avec notamment des victoires françaises", a expliqué le premier Français du Tour 2024.