Grégoire : «Ça fait un moment qu'on n'a plus gagné au Tour»

"Être ambitieux et viser la victoire", difficile d'être plus clair concernant l'état d'esprit de Romain Grégoire à désormais deux jours de participer à son tout premier Tour de France. Présent en conférence de presse ce jeudi après-midi aux côtés de Marc Madiot, David Gaudu et Lenny Martinez, le Bisontin de 21 ans aborde cette 111e édition avec l'envie de se battre pour un succès qui fuit son équipe Groupama-FDJ depuis 2019 sur le Tour, et le triomphe de Thibaut Pinot au sommet du Tourmalet... Après avoir réussi à débloquer son compteur en WorldTour sur le Tour du Pays basque début avril, le talentueux puncheur n'est pas là pour prendre de l'expérience ni faire de la figuration et mise plutôt sur son "insouciance". "Je suis un peu dans l'attente et l'excitation", a-t-il commencé par expliquer à notre micro.

"Ça fait un moment que l'équipe n'a plus levé les bras sur le Tour, on a envie de changer ça"

"Tout le monde me vend le Tour comme la grosse machine, vraiment une course à part, tout le monde en fait tout un plat, donc j'attends de voir ça de mes propres yeux samedi. J'espère que ça restera une simple course de vélo comme j'en ai l'habitude, ça m'arrangerait bien. Ça fait un moment que l'équipe n'a plus levé les bras sur le Tour de France, on a envie de changer ça. Je pense qu'on a vraiment l'équipe pour, on marche tous bien et on a tous ce même objectif. Il faudra bien sûr que toutes les planètes s'alignent le bon jour, mais on y croit". Sur le papier, le week-end d'ouverture italien et les deux premières étapes représentent déjà une très belle opportunité de scorer.

"C'est clair que pour moi comme pour d'autres coureurs dans l'équipe, c'est un week-end qu'on attend particulièrement, le terrain peut nous convenir. Il y aura peut-être des gros coups à faire, il faudra répondre présent pour en être". Avec un potentiel maillot Jaune à la clé ? "Forcément, sur la première étape... On est beaucoup dans le peloton à avoir cette idée-là, mais on ne sait pas trop comment ça va se passer, avec un profil assez aléatoire. Il faudra être intelligent pour adapter la stratégie en course en fonction du scénario". Pour conclure, Romain Grégoire est revenu sur ce premier départ du Tour de France qu'il vivra donc en Italie. "C'est vrai que de prendre l'avion pour l'Italie, ça fait bizarre, mais on a l'habitude maintenant. Ça ne me perturbe pas plus que ça. On se sentira peut-être plus sur le Tour de France à partir de mardi."