Cédric Vasseur : «Fabriquer un nouveau Victor Lafay»

Cédric Vasseur, le manager de l'équipe Cofidis, s'est exprimé en conférence de presse à la veille du départ du Tour de France 2024. Son équipe peut-elle faire aussi bien que sur le Tour 2023, où elle avait gagné 2 étapes ? "On va essayer de faire mieux !" a-t-il déclaré en souriant. "Je pense qu'il faut toujours essayer de mettre la barre un peu plus haut. On a une bonne partie de l'effectif 2024 qui ressemble à celui de l'édition 2023, puisqu'on a six coureurs identiques. Il y a juste Victor Lafay et Anthony Perez qui seront remplacés par Piet Allegaert, qui aura pour mission de propulser Bryan Coquard pour une victoire d'étape, et Jesus Herrada, qui a déjà brillé à plusieurs reprises sur la Vuelta, et qui va essayer de le faire sur les routes du Tour de France. Donc je pense qu'on a vraiment une équipe similaire à la dernière édition".

"Il faut cibler nos objectifs"

"On a peut-être brisé aussi ce sentiment d'infériorité, qui faisait que pendant plus de quinze ans Cofidis échouait sur les victoires d'étape. Je pense qu'on a une équipe qui est relâchée, Guillaume (Martin), Bryan (Coquard), Simon (Geschke), les autres aussi, et surtout au niveau mental ils savent qu'on peut gagner une étape sur le Tour de France. Donc maintenant notre objectif c'est de fabriquer un nouveau Victor Lafay dans notre effectif 2024".

Comment faire pour exister, sachant que les étapes montagneuses ou vallonées risquent d'être préemptées par les quatre favoris (Pogacar, Vingegaard, Roglic, Evenepoel), et que même sur les étapes un peu plus plates d'autres coureurs pourraient être intouchables (Van der Poel, Van Aert) ? "Il faut être ambitieux mais réaliste. Il faut vraiment cibler nos objectifs. On sait très bien que sur les 21 étapes il y en a où il va falloir laisser partir les 'Fantastiques', parce que ce sont des étapes qui sont trop difficiles pour nous, où on a plus intérêt à garder de l'énergie. On aura quand-même entre 7 et 8 sprints, et vous avez vu la forme resplendissante de Bryan Coquard sur le Tour de Suisse. Je pense qu'on va mettre toute notre énergie dans un premier temps sur ces étapes-là, même si on sait qu'il y a un niveau très élevé avec Philipsen, Groenewegen, etc...".

Saisir les opportunités

Mais il n'y aura pas que les sprints : "Et puis on a des étapes qui vont sourire aux baroudeurs. Le départ du Tour difficile est plutôt à notre avantage, parce que ça va avoir pour effet de hiérarchiser très vite le classement général : il est fort probable qu'au soir de l'étape de Valloire on se retrouve avec un classement général déjà bien établi. Et ça, ça va peut-être donner plus d'opportunités aux échappées. Notre moyen d'exister c'est de saisir ces opportunités-là, en laissant le combat des chefs aux chefs, et en ne cherchant surtout pas à se mêler à ce match".