Alaphilippe : «Je garde le moral, je me fais plaisir»

Nouvelle journée à l'avant, et nouvelle journée difficile pour Julian Alaphilippe. Pourtant, le pensionnaire de la Soudal Quick-Step a été le premier attaquant de cette 6e étape du Tour de France, en compagnie de Wout Van Aert (Jumbo-Visma). "Ce matin, j'ai dit à Wout : 'C'était sympa hier, on recommence ?', et il a dit oui ! Alors je suis parti devant", a confié le puncheur tricolore. Attaquant très tôt dans le Tourmalet, on a un temps cru que le natif de Saint-Amand-Montrond avait retrouvé ses meilleures jambes. Mais il a vite dû se résoudre à rentrer dans le rang, avant de finir tranquillement l'étape à la 38e place, à 8'46" du vainqueur Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). "Encore une dure journée. Si les jambes étaient là ? Pas tant que ça, sinon j'aurais été jusqu'au bout", a-t-il réagi face à la presse après l'arrivée.

"Je garde le moral, je me fais plaisir. J'espère que je pourrai jouer la victoire d'ici la fin"

Le double champion du monde est ensuite revenu sur son échappée et son ressenti. "Ça a roulé vite encore toute la journée, on est parti dès le départ. Dans le Tourmalet, il y en a qui commençait à ne pas vouloir passer, donc je voulais réduire un peu le groupe. Mais Wout Van Aert en a décidé autrement... Il a imposé un rythme très soutenu, et voilà. Il était le plus fort, je n'ai pas de regret. Il m'a manqué quelques kilomètres, un peu comme depuis le début du Tour. J'ai gardé mon rythme jusqu'au sommet du Tourmalet, j'ai fait une belle descente en attendant le groupe derrière. Et après je me suis relevé, parce que ça ne servait à rien. Mais je garde le moral, je me fais plaisir, c'est le plus important. J'espère que je pourrai jouer la victoire d'ici la fin du Tour".

Dépassé par Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et Pogacar dans le Tourmalet, Julian Alaphilippe n'a pas pu assister longtemps à ce duel au sommet entre les deux cadors du Tour. "J'ai fait mon tempo dans le Tourmalet, je les ai vu me doubler... C'était impressionnant". Désormais, cap sur deux journées sur le papier dédiées au sprint, avant le bouquet final de cette première semaine au Puy de Dôme. "Demain, je vais essayer de rester tranquille, on a Fabio Jakobsen pour le sprint. Le Puy de Dôme ? Rémi Cavagna m'en parle tous les jours. Je suis content de faire cette étape mythique, ce sera spécial. On a en tête les images de Poulidor avec Anquetil. Après, je ne sais pas comment va se passer l'étape", a-t-il conclu.