INEOS Grenadiers, une saison 2023 d'un extrême à l'autre
Route-Bilan14 secondes auront suffi pour dégrader le bilan d’INEOS Grenadiers de très bon à mitigé. Cela s’est joué à un contre-la-montre sur les pentes du Monte Lussari la veille de l’arrivée du Tour d’Italie, qui a vu Primoz Roglic (Team Jumbo-Visma) profiter d’un Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) en souffrance, lui chiper le maillot rose et, in fine, s’imposer au classement général. 14 secondes le séparent du Gallois, un des écarts les plus faibles entre un lauréat et son dauphin au Giro. A lui seul, cet épisode reflète la saison de l’effectif emmené par Dave Brailsford, un brin décevante malgré de belles et prometteuses éclaircies. Et, plus généralement, le déclin, ou plutôt la transition d’une équipe qui, il n’y a encore pas si longtemps, ultra-dominait les courses majeures du calendrier. Au total cette année, les coureurs en rouge et noir ont glané 36 victoires (2 de moins qu’en 2022), et terminent 4e au classement UCI, derrière les mastodontes UAE Team Emirates, Jumbo-Visma et Soudal-Quick-Step.
Geraint Thomas après sa désillusion sur le Giro !
Geraint Thomas, le coup de massue
S’il fallait tracer une courbe des performances d’INEOS Grenadiers sur les courses de 3 semaines cette saison, elle serait décroissante. D’abord, il y a eu ce fameux Tour d’Italie. A 37 ans, Geraint Thomas est passé tout près de remporter un deuxième Grand Tour en carrière, après la Grande Boucle en 2018, mais c’était sans compter l’ultime chrono, ou plutôt les derniers hectomètres du Monte Lussari théâtre d’une défaillance après la constance du Gallois tout au long de l’épreuve. Une faiblesse qui lui empêchait alors de rayer des tablettes le vieux record de Fiorenzo Magni, le vainqueur du Giro le plus âgé de l’histoire, avec ses 34 bougies. Et pourtant, Thomas acceptait son sort sans amertume, même à chaud – « Pour être honnête, (Primoz Roglic) le mérite » - et donnait en plus un coup de main à son ancien coéquipier Mark Cavendish le lendemain pour l’aider à lever les bras, à Rome.
Publié le par Audrey QUETARD