Neige, froid... après le chaos, place à la 16e étape du Giro

Après une matinée passée dans le chaos et la confusion, les coureurs ont donc logiquement obtenu gain de cause auprès des organisateurs. La 16e étape du Tour d'Italie ne passera pas par le fameux Umbrail Pass (16,7 km à 7,2%), situé après 50 kms et montant jusqu'à 2 498 mètres d'altitude. En raison de la neige, du verglas et des températures extrêmes attendues au sommet, les coureurs ont refusé de prendre le départ de Livigno à 10h45, réclamant la suppression de ce col. Après de longues minutes de tergiversations et un drôle de spectacle qui fait désordre, un départ fictif devait être donné à Livigno vers 12h pour un défilé jusqu'au tunnel Munt Rascher, mais les coureurs ont finalement directement pris les voitures pour se rendre au nouveau point de départ... Le départ réel a donc eu lieu 70 km plus loin, à Lasa, aux alentours de 14h30, avec 121 km à parcourir. Le final vers Santa Cristina Val Gardena reste inchangé, avec les montées du Passo Pinei (23,3 km à 4,7%) et du Monte Pana (7,6km à 6,1%). 

Tadej Pogacar : "Je ne comprends pas la situation... Raccourcir l'étape serait bien"

La direction du Giro, très critiquée pour son manque de réaction alors que cette météo difficile étaient déjà connue depuis plusieurs jours et que la situation aurait pu être anticipée, a réagi par l'intermédiaire de Mauro Vegni, directeur de RCS. "Il y a de la neige, donc nous ne pouvons pas faire le Stelvio. Nous recommencerons après la descente. Un nouveau départ sera donné à Prati allo Stelvio. Le problème est que la montagne, en tant que telle, peut changer de température ou de conditions d'heure en heure, donc jusqu'au dernier moment on ne sait pas quelle décision prendre. Mais nous avions déjà décidé et avions formulé trois cas dont nous devions discuter ce matin. Voyant comment cela s'est passé, nous avons opté pour la troisième solution, c'est-à-dire repartir de Prati allo Stelvio".

Au micro d'Eurosport, Tadej Pogacar a exprimé sa volonté de raccourcir l'étape et de ne pas prendre de risques au vu des conditions extrêmes. "Je ne comprends pas la situation. Ce que je vois, c'est que la météo est terrible. Je crois que prendre la descente serait très dangereuse. Raccourcir l'étape serait bien. Ce n'est pas une bonne idée d'aller là haut. S'ils veulent qu'on coure, je le ferai", a-t-il indiqué. Auparavant, le CPA avait adressé une lettre au directeur du Tour d’Italie, ainsi qu’aux commissaires de course et au CEO de l’Union cycliste internationale (UCI), pour appeler à la modification du parcours de l’étape. Le syndicat des coureurs craignait une température proche de zéro et un risque très élevé de neige qui "affecteraient directement la descente de près de 20 kilomètres, dans des conditions de froid extrême".